Discours de Vladimir Poutine pour le 9-Mai : "La tonalité est moins agressive", analyse l'historien Olivier Wieviorka

Le spécialiste de la Seconde Guerre mondiale a noté un adoucissement dans le discours du président russe. Il l'attribue notamment au changement de comportement de Donald Trump.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
L'historien Olivier Wieviorka, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, à Paris, le 18 octobre 2023. (STEPHANE GEUFROI / MAXPPP)
L'historien Olivier Wieviorka, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, à Paris, le 18 octobre 2023. (STEPHANE GEUFROI / MAXPPP)

"La tonalité est moins agressive", analyse sur franceinfo Olivier Wieviorka, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, vendredi 9 mai, après le discours de Vladimir Poutine devant les troupes russes et une vingtaine de dirigeants étrangers rassemblés sur la place Rouge à Moscou, pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l'Allemagne nazie.

"Vladimir Poutine voit bien que toute une partie de l'Occident n'est absolument pas prête à céder", dit-il. "Les déclarations du président américain Donald Trump et de son vice-président JD Vance sont plutôt critiques vis-à-vis de la Russie. Le ton n'est plus à un soutien inconditionnel, donc Vladimir Poutine met un peu d'eau dans sa vodka", conclut-il. En effet, le président américain a appelé, jeudi, à "un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" entre Kiev et Moscou.

Le président russe a prononcé un discours, jeudi matin, lors d'une parade militaire à Moscou pour les commémorations du 9-Mai. "L'ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, a déclaré Vladimir Poutine, utilisant l'euphémisme en vigueur pour désigner le conflit. Parmi les 11 000 soldats qui ont défilé dans la capitale russe, 1 500 ont combattu en Ukraine. "Nous sommes fiers de leur courage et de leur détermination, de leur force d'âme qui nous a toujours apporté la victoire", a ajouté le chef d'Etat, tout en assurant que la Russie "a été et sera une barrière indestructible contre le nazisme, la russophobie, l'antisémitisme"

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.