Un réseau d'espionnage au profit de la Biélorussie démantelé en Europe centrale

Le pays allié à la Russie a réussi à construire un réseau d'espionnage grâce à la liberté de mouvement à travers l'Europe, selon Eurojust.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une plaque indiquant "ministère des Affaires étrangères" sur le bâtiment du ministère tchèque à Prague (République tchèque), le 13 mai 2025. (MICHAEL NGUYEN / NURPHOTO / AFP)
Une plaque indiquant "ministère des Affaires étrangères" sur le bâtiment du ministère tchèque à Prague (République tchèque), le 13 mai 2025. (MICHAEL NGUYEN / NURPHOTO / AFP)

Le service de renseignement tchèque, le BIS, a annoncé lundi 8 septembre avoir démantelé, en collaboration avec les services de renseignement hongrois et roumains, un réseau d'espionnage au profit de la Biélorussie. Le ministère des Affaires étrangères tchèque a expulsé un diplomate biélorusse lié à ce réseau construit par le service de renseignement du Bélarus KGB, précise un communiqué.

"Une équipe commune d'officiers de renseignement européens a identifié des employés et des collaborateurs du KGB opérant dans plusieurs pays européens, notamment un ancien chef adjoint du service de renseignement moldave SIS", ajoute le BIS. L'homme, un Moldave, a remis des informations classifiées au KGB. Il a été arrêté en Roumanie.

"Nous devons restreindre le mouvement des diplomates accrédités"

Selon l'Unité de coopération judiciaire de l'Union européenne (Eurojust), qui a supervisé les opérations, l'agent moldave "a eu deux réunions en 2024 et 2025 à Budapest, en Hongrie" avec des agents du KGB. L'agence a ajouté que l'homme avait été arrêté lundi, saluant "l'importance de la coopération transnationale dans l'enquête sur de telles activités malveillantes".

Eurojust et le BIS ont souligné que la Biélorussie avait réussi à construire ce réseau d'espionnage grâce à la liberté de mouvement à travers l'Europe. "Pour combattre ces activités hostiles en Europe avec succès, nous devons restreindre le mouvement des diplomates accrédités de Russie et de la Biélorussie dans l'espace Schengen", a estimé le directeur du BIS, Michal Koudelka. Plus tôt cette année, les autorités tchèques ont expulsé la journaliste biélorusse Natallia Sudliankova, l'accusant de travailler pour les services secrets russes.

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