Sur le front ukrainien, la Russie maintient la pression
Les promesses de Moscou à la chancelière allemande de retirer ses troupes massées à la frontière orientale de l’Ukraine restent à ce jour non tenues. Et les 40.000 militaires russes, qui pourraient d’un jour à l’autre franchir le Rubicon, montrent qu’il n’y a pas de réelle désescalade entre la Russie et les Occidentaux. Résumé de la situation.
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Aujourd’hui, «la diplomatie russe continue d'exiger que Kiev amende sa Constitution pour fédéraliser l'Ukraine et laisser ainsi la minorité russe gérer ses propres affaires à l'est du pays», précisait le 4 avril Le Figaro. De quoi inquiéter les Occidentaux comme le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, qui promet «des mois, voire des années de difficultés» à l'est de l'Europe.
De fait, dans l’est industriel de l’Ukraine majoritairement russophone, à Donetsk, Lougansk ou à Kharkov, la situation est tendue, laissant penser à un scénario identique à celui de la Crimée. A savoir, des militants pro-russes réclamant un référendum sur le rattachement de la région à la Russie.
Kiev et son allié américain pensent que l’agitation est orchestrée par Moscou. La Maison blanche a indiqué que des indices crédibles montrent que les manifestants pro-russes sont payés, accusation immédiatement rejetée en forme de tacle par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov: «Nos partenaires américains tentent d'analyser la situation en prêtant aux autres leurs propres habitudes.»
Quant aux autorités ukrainiennes, elles menacent : les «séparatistes (qui) prennent les armes, qui envahissent des bâtiments, seront traités comme le prévoient la Constitution et les lois, comme des terroristes et des criminels». Ambiance !
La situation à Donetsk
Retour laconique du ministère des Affaires étrangères russes qui met en garde contre un risque de «guerre civile» en Ukraine et demande à Kiev la suspension immédiate de ses préparatifs militaires dans le sud-est du pays.
Alors que le ballet diplomatique fonctionne à plein régime, l'Otan a averti Vladimir Poutine le 8 avril. En cas de nouvelle action de sa part en Ukraine, il y aura des conséquences graves sur les relations entre l'Alliance atlantique et Moscou.
Si les Américains et les Européens envisagent de nouvelles sanctions économiques contre la Russie en cas d'intervention armée en territoire ukrainien, Moscou manie une arme lourde, celle du gaz, dont une augmentation-sanction de 80% a été imposée à l'Ukraine. Kiev dépend, pour les 3/5e de ses besoins, des livraisons russes. Mais là où les Européens marchent sur des charbons ardents, c’est que le transit de plus de la moitié du gaz acheté par les pays de l'UE est assuré par l’Ukraine.
Le gaz, le nerf de la guerre
De possibles perturbations des approvisionnements en hydrocarbures qui inquiètent le Fonds monétaire international, au même titre que la fuite des capitaux de Russie et la récession en Ukraine. Le FMI tire aujourd’hui la sonnette d’alarme contre des risques de contagion à toute l’économie mondiale.
Le seul signe tangible d’un apaisement réside dans l’organisation prochaine de discussions quadripartites pour chercher une issue à la crise. Moscou s’est en effet dit prêt «à envisager un format dans lequel seraient représentés les Européens, les Etats-Unis, la Russie et la partie ukrainienne».
La conclusion revient à la chancelière allemande. Angela Merkel a lancé en ce 9 avril 2014 devant les députés allemands: «La situation en Ukraine reste difficile.» Autant dire qu'il reste du chemin à parcourir pour faire bouger les lignes.
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