"Rien n'est exclu" en terme de riposte si un avion russe viole l'espace aérien européen, martèle Emmanuel Macron

Dans une interview au quotidien allemand "Frankfurter Allgemeine Zeitung", le chef de l'Etat a également annoncé qu'il prononcerait "début 2026" un discours "sur la doctrine nucléaire" française, qui est en cours d'"actualisation".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron à Copenhague, au Danemark, le 1er octobre 2025. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU / AFP)
Emmanuel Macron à Copenhague, au Danemark, le 1er octobre 2025. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU / AFP)

"Il ne faut avoir aucune faiblesse." Emmanuel Macron a haussé le ton à l'ouverture du sommet européen à Copenhague, au Danemark, mercredi 1er octobre. "Nous sommes dans une confrontation avec la Russie", a affirmé le président de la République française. Le chef de l'Etat est aussi revenu sur la menace russe en Europe. "Conformément à la doctrine de l'ambiguïté stratégique, je peux vous dire que rien n'est exclu" en termes de riposte si un avion russe viole de nouveau l'espace aérien européen, a-t-il affirmé dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Mercredi soir, à l'issue du sommet au Danemark, le président du Conseil Antonio Costa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la Première ministre danoise Mette Frederiksen ont donné une conférence de presse. Les Vingt-sept ont parlé de la défense et de la menace russe. Aucun accord formel n'a été conclu, car les véritables négociations auront lieu dans trois semaines lors du prochain sommet. "Il y a un sentiment d'urgence évident", a insisté Ursula von der Leyen, rappelant que "préserver la paix a toujours été une mission essentielle de l'UE".

"Actualisation" de la doctrine nucléaire

Auprès du quotidien allemand, le président de la République a également annoncé qu'il prononcerait "début 2026" un discours "sur la doctrine nucléaire" française, qui est en cours d'"actualisation". "Je souhaite poursuivre l'approfondissement de notre dialogue stratégique avec les Européens qui le souhaitent. Il existe de toute façon une dimension européenne depuis 1962", a-t-il dit, alors que la France est le seul pays en Europe, avec le Royaume-Uni, à être doté de la bombe atomique.

Il a par ailleurs estimé que Paris et Berlin devaient "maintenir le cap" pour avancer sur le programme du futur avion de combat européen (Scaf) face au blocage des discussions et aux oppositions entre industriels. "Les entreprises d'armement des deux côtés revendiquent le leadership", a-t-il commenté.

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