: Reportage "Je sens la menace de la guerre en Pologne" : à Varsovie, la population inquiète après des attaques de drones russes
Si la Pologne a mené des consultations avec ses alliés de l'Otan toute la journée, mercredi, les Polonais restent choqués et se posent de nombreuses questions.
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Après avoir subi 19 violations de son espace aérien par des drones russes dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, la Pologne a mené des consultations avec ses alliés de l'Otan toute la journée, mercredi, tandis que les fouilles pour retrouver les débris des drones se poursuivaient au sol. À Varsovie, franceinfo est allé à la rencontre de Polonais encore sous le coup de l'émotion.
En allant faire ses courses après le travail, Artur est encore sous le choc des nouvelles de la nuit passée : "J'ai peur de comment tout ça va évoluer. Je pense que c'était une provocation qui est allée un cran plus loin. Je sens la menace de la guerre en Pologne. J'ai peur qu'on se dirige dans cette direction."
"Évidemment qu'on a peur"
L'incursion des drones russes a surpris par leur nombre mais aussi par la distance qu'ils ont parcourue : certains ont réussi à s'enfoncer dans le territoire polonais, loin des frontières biélorusses et ukrainiennes. Même à Varsovie, Ewelina n'est pas sûre d'être en sécurité : "Par chance on n'est pas juste à côté de la frontière. C'est tout ce qui me rassure. Alors on espère que ça va passer."
"Avec Hitler c'était pareil, on disait qu'on y échapperait en Pologne, mais vous connaissez la suite."
Ewelinaà franceinfo
Jolanta, elle, s'était habitué ces dernières années aux incursions de drones russes sur le territoire polonais. Mais, pour elle, celle d'hier avait quelque chose d'inédit : "Plusieurs fois, on a eu un drone russe ici et là, mais maintenant il y a en a plusieurs à la fois. Évidemment qu'on a peur, car on ne sait pas si ce n'est pas le début de la guerre. Il y a toujours une probabilité que cette attaque soit celle qui nous fait basculer."
Mercredi, dans la journée la situation est progressivement revenue à la normale dans le ciel polonais, mais certains ici craignent que cette provocation de Moscou ne soit pas la dernière.
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