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En grève de la faim depuis trois mois, Oleg Sentsov "n'a pas l'intention de s'arrêter" avant la libération des prisonniers politiques ukrainiens

Opposé à l'annexion de la Crimée par Moscou, Oleg Sentsov est en grève de la faim depuis le 14 mai et détenu dans une prison en Sibérie.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 15/08/2018 18:38 Mis à jour le 15/08/2018 18:59

Temps de lecture : 1min

Une affiche demandant la libération d'Oleg Sentsov, dans le centre de Kiev (Ukraine), le 5 juillet 2018. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, en grève de la faim depuis plus de trois mois dans une prison russe, "veut et espère vivre" mais "n'a pas l'intention de s'arrêter" malgré la détérioration de son état de santé, a indiqué mercredi 15 août une journaliste et activiste russe qui l'a rencontré.

"Ce n'est pas un suicidaire, il veut et espère vivre. Il m'a fait penser à un malade du cancer persuadé qu'il vaincra la tumeur et qu'il vivra", a relaté Zoïa Svetova, qui a pu s'entretenir deux heures avec le cinéaste, mardi, dans sa prison sibérienne. "J'ai compris qu'il n'avait pas l'intention de s'arrêter avant la libération des prisonniers politiques ukrainiens."

Il est devenu encore plus fort. Il se sent comme un homme qui peut aider d'autres innocents à être libérés.

Zoïa Svetsova
à l'AFP

Condamné pour "terrorisme" et "trafic d'armes"

Opposé à l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014, Oleg Sentsov a été condamné à vingt ans de détention pour "terrorisme" et "trafic d'armes" à l'issue d'un procès dénoncé par Kiev, l'Union européenne et les États-Unis. En grève de la faim depuis le 14 mai, le cinéaste de 41 ans exige la libération de "tous les prisonniers politiques" ukrainiens détenus en Russie.

La semaine dernière, sa cousine Natalia Kaplan avait déclaré qu'Oleg Sentsov lui avait écrit sentir que la fin était "proche". Vendredi, son avocat avait déclaré que le réalisateur était "prêt à mourir". Les ambassadeurs du G7 à Kiev, ainsi que de nombreuses personnalités du monde culturel, ont appelé à sa libération.