Oleg Sentsov en grève de la faim : l'un de ses soutiens dénonce le "silence effarant des démocraties face à Vladimir Poutine"
Le réalisateur Christophe Ruggia alerte sur l'état de santé du cinéaste ukrainien, qui en est mardi 21 août à son 100e jour de grève de la faim.
Le réalisateur Christophe Ruggia regrette sur franceinfo "le silence effarant des démocraties depuis quatre ans face à Vladimir Poutine", à propos du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, qui entame mardi 21 août son 100e jour de grève de la faim. Il est maintenu en vie grâce à des compléments alimentaires injectés par l'administration pénitentiaire russe. Opposé à l’annexion de la Crimée, Oleg Sentsov a été condamné il y a trois ans à 20 ans de prison pour terrorisme et trafic d'armes en Russie.
Pour Christophe Ruggia, qui cosigne une tribune dans le journal Le Monde mardi, "Vladimir Poutine a une toute-puissance aujourd'hui vis-à-vis des démocraties européennes ou américaine. Ce que l'on a voulu exprimer dans ce texte, c'est justement cette espèce de prise de pouvoir de Poutine sur les dix dernières années. Cette montée en puissance en fait aujourd'hui un danger assez important pour la démocratie."
Des rencontres mais pas d'avancées
Pour le réalisateur, le dossier est au point mort. "On est un peu nulle part. À ma connaissance, la réponse que devait apporter Vladimir Poutine à Emmanuel Macron n'a pas été faite. Il a dit qu'il allait réfléchir et donner une réponse, c'était il y a une dizaine de jours. [Vladimir Poutine] a rencontré Angela Merkel, on sait qu'ils en ont parlé. Mais c'est un peu le problème de toute cette histoire".
Tout se passe en off et publiquement on ne sait rien.
Christophe Ruggiaà franceinfo
"Ce qui est assez effarant et incompréhensible pour nous, c'est ce silence effarant des démocraties depuis quatre ans face à Vladimir Poutine, qui se termine par l'apothéose qu’est la Coupe du monde, où tout le monde vient voir Poutine et lui offre une opération de communication que Sentsov quasiment à lui tout seul, avec les Pussy Riots, va faire un peu exploser", poursuit le réalisateur.
Selon Christophe Ruggia, Oleg Sentsov "demandait la libération de 70 prisonniers politiques ukrainiens, il ne se mettait pas lui-même dans cette demande. Du coup c'est passé à une étape supérieure. Ce n'était plus un cinéaste tout seul, c'était un cinéaste qui racontait une histoire".
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