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Guerre froide : deux anciens membres du KGB et de la DGSE livrent leurs expériences dans un livre

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Article rédigé par franceinfo
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De 1947 à 1991, un conflit idéologique a opposé l’URSS et le bloc communiste aux Occidentaux, c’était la période de la guerre froide. Serguei Jirnov, membre du KGB puis du SVR, et François Waroux, membre du SDECE puis de la DGSE, ont écrit un livre abordant cette période : "KGB DSGSE, 2 espions face-à-face".

François Waroux, ancien membre de la DGSE, était capitaine lorsqu’il a été recruté en tant qu’agent secret. Trouvant son travail routinier, il a de lui-même passé les tests afin de rentrer dans ce système fermé. Pour Serguei Jirnov, ancien membre du KGB, c’est le contraire. "Le KGB déteste les gens qui viennent taper à sa porte", raconte-t-il. Il a donc été contacté secrètement. À la DGSE, la personne susceptible d’être recrutée "est plutôt bien placée, dans une structure technique, technologique de recherche et de développement", précise François Waroux. Au KGB, ces mêmes critères sont recherchés.

Ne pas avoir de remords

Les motivations des soldats recrutés sont différentes. "Ça peut être l’argent, ça peut être le sexe, les honneurs, les idéologies", détaille François Waroux. Pour les agents, il était très important de ne pas avoir de remords, ce qui n’était pas un aspect facile pour Serguei Jirnov. En effet, il a dû mettre fin à deux liaisons dans lesquelles on l’avait poussé afin d’obtenir la nationalité française. "Je me disais :’dans quoi est-ce que j’embarque cette pauvre fille ?’", confie-t-il. Par la suite, Serguei Jirnov a été approché par l’ENA qui l’a supplié et même payé afin qu’il intègre l’école. En ce qui concerne les tentatives d’assassinat, Serguei Jirnov précise que ces situations sont moins nombreuses que ce que les gens pensent. Aujourd’hui, les deux espions portent l’un sur l’autre un regard de sympathie.

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