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Guerre en Ukraine : la Suisse fait état d'un "grand nombre" d'espions russes sur son sol

"Les activités d'espionnage étrangères, principalement russes et chinoises, constituent toujours une menace élevée pour la Suisse", selon les renseignements helvétiques.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 26/06/2023 14:26 Mis à jour le 26/06/2023 15:08

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Le bâtiment des Nations unies à Genève (Suisse), le 29 janvier 2022. (MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / AFP)

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a renforcé la rivalité entre grandes puissances et fait de la Suisse, pays où se trouvent de nombreuses organisations internationales, une plaque tournante de l'espionnage, selon les renseignements suisses. "La Russie a détruit en Europe l'ordre de paix fondé sur des règles", note le Service de renseignement de la Confédération (SRC) dans son rapport annuel publié lundi 26 juin.

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Les services de renseignement relèvent une tendance "vers un ordre mondial bipolaire, marqué par la rivalité systémique entre les Etats-Unis et la Chine". En conséquence, "les activités d'espionnage étrangères, principalement russes et chinoises, constituent toujours une menace élevée pour la Suisse", selon le rapport.

Des espions "sous couverture diplomatique"

En raison, entre autres, de son rôle d'Etat hôte accueillant plusieurs organisations internationales, dont de très nombreuses agences onusiennes, "la Suisse figure à l'échelle européenne parmi les pays dans lesquels le plus grand nombre de membres des services de renseignement russes sont déployés sous couverture diplomatique".

"Sur les quelque 220 personnes accréditées comme personnel diplomatique ou techno-administratif dans les missions russes à Genève et à Berne, probablement au moins un tiers travaillent encore pour les services de renseignement russes", a précisé Christian Dussey, le patron des services de renseignement suisses. Le mandat de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU, depuis janvier, "accentue la menace que représente l'espionnage pour les Suisses" qui travaillent sur les dossiers du Conseil de sécurité, selon le rapport.