Affaire Navalny : Emmanuel Macron dénonce une "tentative d'assassinat" et demande une "clarification" à Vladimir Poutine
"Une clarification est nécessaire de la part de la Russie dans le cadre d'une enquête crédible et transparente", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un entretien avec son homologue russe, lundi.
Après l'Allemagne, les Etats-Unis, l'UE et le G7, Emmanuel Macron a demandé des comptes à Vladimir Poutine sur le sort d'Alexeï Navalny, lors d'un entretien téléphonique, lundi 14 septembre. Le président français lui a demandé que "toute la lumière soit faite, sans délai", sur la "tentative d'assassinat" de l'opposant numéro 1 au Kremlin, qu'il a qualifiée "d'empoisonnement", a annoncé l'Elysée.
"Une clarification est nécessaire de la part de la Russie dans le cadre d'une enquête crédible et transparente", a déclaré le chef de l'Etat, précisant que "la France partage, sur la base de ses propres analyses, les conclusions de plusieurs de ses partenaires européens sur les faits d'empoisonnement à l'aide d'un agent neurotoxique Novitchok". Lundi, Berlin a annoncé que des laboratoires français et suédois confirmaient l'empoisonnement de l'opposant avec un agent de type Novitchok.
La pression s'accentue sur Moscou
Placé en août en réanimation dans un hôpital sibérien, après avoir fait un malaise dans un avion, Alexeï Navalny a été transféré, dans le coma, en Allemagne. Les médecins allemands disent avoir trouvé les traces d'un empoisonnement à un agent innervant de type Novitchok, substance conçue à l'époque soviétique à des fins militaires.
La semaine dernière, les critiques occidentales se sont multipliées. L'UE a évoqué de possibles sanctions et Angela Merkel a fait savoir que l'Allemagne n'excluait pas le gel du projet de son gazoduc avec la Russie, Nord Stream 2, qui doit approvisionner l'Europe en gaz russe via la mer Baltique. Les pays du G7, dont la France, ont aussi exhorté Moscou à traduire "urgemment" en justice les auteurs de "l'empoisonnement confirmé" d'Alexeï Navalny, dénonçant comme "inacceptable" tout usage d'armes chimiques.
Vladimir Poutine continue de son côté de nier en bloc. Il a dénoncé lundi les accusations "non étayées" visant la Russie au sujet de cette affaire. Lors de son entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, le président russe a jugé "malvenues les accusations non étayées et fondées sur rien visant la partie russe". Il a réclamé de nouveau que Berlin fournisse "les échantillons biologiques" ayant permis aux spécialistes allemands (ainsi que suédois et français) de pointer du doigt une substance de type Novitchok.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter