Actes d'ingérence en France : la Russie pointée du doigt

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Article rédigé par franceinfo - E. Samuel. Édité par l'agence 6Médias
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Têtes de porc devant les mosquées, main rouges au Mémorial de la Shoah, étoiles de David taguées sur des façades d'immeubles... Selon le parquet de Paris, ces actes seraient des tentatives d'ingérence russe visant à troubler les Français et à créer des fractures intercommunautaires.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

L'inquiétante ombre de l'ingérence étrangère plane sur la France. En début de semaine, un nouvel épisode marquant. Une dizaine de têtes de porcs, certaines portant l'inscription "Macron", ont été retrouvées devant plusieurs mosquées à Paris et sa proche banlieue. Pour l'heure, aucune arrestation n'a encore été réalisée, mais la piste de l'ingérence d'un pays étranger est confirmée par le parquet. Ces opérations de déstabilisation se multiplient ces dernières années.

Depuis 2023, c'est le neuvième dossier géré par le parquet. "Le but, c'est de troubler nos concitoyens, de créer finalement des interrogations sur le pays dans lequel nous vivons, sur leur sécurité et puis, bien sûr, de créer des fractures intercommunautaires", explique Laure Beccuau, procureure de la République de Paris.

Près de 80 opérations depuis 2023

Pour chaque affaire, des suspects aux profils similaires : des personnes d'origine étrangère présentes sur le territoire pendant un temps très court. L'essentiel des mis en cause est d'origine d'Europe de l'Est, d'après le procureur de Paris. C'était le cas pour l'opération des mains rouges au Mémorial de la Shoah, pour les étoiles de David retrouvées sur des façades d'immeubles à Paris, ou encore pour les cinq cercueils déposés devant la Tour Eiffel. Depuis 2023, près de 80 opérations de désinformation auraient été menées par des acteurs russes dans plusieurs pays occidentaux, dont la France.

"Ce mode opératoire, mis en œuvre par la Russie dans le cadre de sa guerre informationnelle, utilise des schémas de diffusion particulièrement complexes, avec parfois une visibilité importante, notamment en interférant dans des scrutins électoraux. Ce fut le cas lors des élections législatives anticipées en juin 2024 en France", indiquait le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié le 6 mai dernier.

Des actions documentées par leurs auteurs, servant de preuves pour les commanditaires et diffusées dans des canaux Telegram russophone de propagande.

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