Au Royaume-Uni, des chefs religieux appellent Keir Starmer à modérer son discours sur l'immigration

Le Premier ministre a promis lundi de "reprendre enfin le contrôle" des frontières britanniques et évoqué la menace de voir le pays se transformer en "une île d'étrangers".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à Tirana (Albanie), le 16 mai 2025. (LEON NEAL / AFP)
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à Tirana (Albanie), le 16 mai 2025. (LEON NEAL / AFP)

Ils réclament un "changement de ton". Une trentaine de hauts responsables religieux britanniques ont exhorté, vendredi 16 mai, Keir Starmer à adopter une "rhétorique plus compatissante" à l'égard des migrants. "Notre crainte est que le discours actuel (...) ne fasse qu'accroître l'inquiétude du public et renforce la polarisation", écrivent une quinzaine d'évêques anglicans et des dirigeants chrétiens, musulmans et juifs dans une lettre adressée au Premier ministre, rendue publique vendredi.

Le chef du gouvernement travailliste a promis lundi de "reprendre enfin le contrôle" des frontières du Royaume-Uni, dévoilant dans un discours des mesures "radicales" pour réduire l'immigration légale au moment où l'extrême droite gagne du terrain dans le pays. "Le nombre d'immigrants diminuera" de façon "significative" d'ici les législatives de 2029, a promis Starmer.

"Notre pays serait bien plus pauvre sans eux"

Le Royaume-Uni risque de devenir "une île d'étrangers, et non une nation qui avance ensemble", sans une meilleure intégration, a-t-il également déclaré, s'attirant de vives critiques d'ONG de défense des migrants et d'élus à la gauche de son parti. De nombreux migrants "ont construit un nouveau foyer et une nouvelle vie au Royaume-Uni, participant à notre histoire et à notre tissu national. Notre pays serait bien plus pauvre sans eux", ont défendu les responsables religieux.

Un sondage YouGov révèle vendredi que la moitié des électeurs travaillistes ont désormais une opinion négative du Premier ministre, moins d'un an après son arrivée au pouvoir.

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