Cinq graphiques pour comprendre le paradoxe de l'économie britannique
Les électeurs britanniques sont appelés aux urnes, jeudi. Le futur Premier ministre héritera d'une économie vigoureuse, mais marquée par la précarité.
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Miracle ou trompe-l'œil ? La question économique est au cœur de la campagne des élections législatives britanniques, qui se terminera jeudi 7 mai, jour du vote. Les conservateurs de David Cameron se targuent d'un bilan en matière de croissance et de chômage à faire pâlir d'envie le reste de l'Europe. Les partis d'opposition à gauche, dont les travaillistes d'Ed Miliband, pointent toutefois le creusement des inégalités dans le pays, illustré notamment par l'explosion des contrats précaires et des banques alimentaires. Explications en cinq graphiques.
1Une reprise économique remarquable
Avant l'arrivée de David Cameron au pouvoir, le Royaume-Uni était en récession (-0,3% en 2008 et -4,3% en 2009). Cinq ans plus tard, au terme de son mandat, le Premier ministre est à la tête d'un des meilleurs élèves européens en matière de croissance, avec des niveaux dignes de l'avant-crise outre-Manche. Face aux autres pays du G7, les Britanniques arrivent même en tête en 2014, devant les Etats-Unis et le Canada (2,4%).
2Un chômage en baisse
En 2010, le Royaume-Uni avait déjà un taux de chômage relativement faible (7,8%). Celui-ci a continué à baisser sous le gouvernement conservateur, pour atteindre 6,1% en 2014, selon Eurostat, et même 5,6% fin février 2015, selon les derniers chiffres officiels britanniques (en anglais). En cinq ans, le nombre de travailleurs est ainsi passé de 29 à 31 millions. En ce début d'année, 73,4% des personnes âgées de 16 à 64 ans au Royaume-Uni travaillaient. Un record depuis le début de ce type de décomptes en 1971.
3Un pouvoir d'achat en berne
Les travailleurs britanniques ont vu leur pouvoir d'achat diminuer sous David Cameron, la faute à une progression des revenus inférieure à l'inflation. Ed Miliband fait campagne sur le sujet, dénonçant une "crise du coût de la vie". La situation s'est toutefois inversée depuis octobre 2014, mais la Banque d'Angleterre risque d'intervenir pour faire revenir l'inflation à un niveau proche des 2%, selon La Tribune.
4Une précarité en hausse
Si le taux de chômage a baissé au Royaume-Uni, les "zero-hour contracts" ont pris de l'ampleur, même si les autorités peinent encore à mesurer l'importance du phénomène et doivent pour l'heure se contenter d'estimations, à prendre avec des pincettes. Le nombre de "contrats zéro heure", sans garantie d'heures de travail, a atteint environ 1,8 million en août 2014, contre 1,4 million en janvier 2014, selon l'Office for National Statistics (en anglais). Ces contrats concerneraient 700 000 personnes, cumulant souvent plusieurs jobs (d'où le total de 1,8 million de contrats), notamment dans la restauration et l'hôtellerie.
Par ailleurs, le nombre de travailleurs indépendants a progressé ces dernières années, rapporte le site Slate, qui y voit une "forme d'activité qui permet d'éviter le chômage, mais qui n'est pas toujours très rémunératrice".
5Un déficit important
Certes, le déficit budgétaire britannique a presque été divisé par deux en cinq ans, mais la promesse de David Cameron de parvenir à l'équilibre semble bien loin. Le pays a pourtant déjà payé une note salée en matière d'austérité, notamment avec une baisse des dépenses publiques, passées de 47% à 40,5% du PIB entre 2010 et 2015, rappelle La Tribune.
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