Écosse : des touristes étrangers paient pour chasser le cerf
Sur des terres qui abritent plus d'un million de cerfs, l'Écosse autorise leur abattage afin de réguler les populations. De quoi organiser un business touristique.
La période de la Toussaint est aussi celle du brame du cerf. Et cet animal est présent en nombre au Royaume-Uni, avec environ 1,5 million de spécimens, dont la moitié en Ecosse, où leur population a doublé ces cinquante dernières années.
Là-bas, une tradition ancestrale veut que 100 000 de ces bêtes soient abattues chaque année. Les quotas sont fixés par le gouvernement, pour réguler la population. Mais la chasse est aussi devenue une manne financière pour les tour-opérateurs qui organisent des séjours spécifiques, ce qui ne plait pas forcément aux défenseurs des animaux.
450 euros pour abattre une bête
La gestion du nombre de cerfs est confiée aux propriétaires des terres, et ce sont eux qui accueillent des touristes pour les aider. Julien Legrand, un Français marche fusil sur le dos à la recherche d'une bête à chasser. Sa belle-famille est propriétaire de 3 800 hectares de montagnes, l'équivalent d'un tiers de la superficie de Paris intramuros. "L'idée, c'est de rester du bon côté du vent", explique-t-il en avançant courbé, et discrètement. Le but est de ne pas être senti par les cerfs. Avec un client allemand, qui a payé 450 euros pour abattre un cerf, ils arrivent à trouver un animal. Le chasseur arrive à l'abattre, sans le faire souffrir, assurent les deux hommes. "Il est mort instantanément", se félicite le tireur.
"Le but du jeu, ce n'est pas de tuer pour tuer", indique Julien Legrand qui défend l'idée d'une "gestion durable" de sa propriété, où il ne tue jamais plus de 15 animaux par an. Une activité qui, a son sens, permet de lutter contre "la pression sur l'environnement, l'habitat, les bruyères qui disparaissent, l'herbe qui disparait".
Mais cette chasse touristique inquiète d'autres habitants de la zone, qui s'interrogent sur l'avenir de l'activité. "A travers le monde, les gens chassent parfois uniquement pour rapporter un trophée et cela peut mener à l'extinction de certaines espèces, comme les rhinocéros ou les éléphants, rappelle l'un d'eux. Il faut donc veiller à ce que cela ne devienne pas un commerce juteux."
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