Avortements sélectifs : scandale en Grande-Bretagne
En 2012, une enquête du «Daily Telegraph» a réussi à prouver que des avortements «sélectifs» étaient pratiqués dans les communautés immigrées en Grande-Bretagne. Des médecins y accepteraient cet acte au seul motif du sexe du fœtus.
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La sélection d'enfants est connue et pratiquement «reconnue» en Asie, notamment en Inde ou en Chine. Une «sélection» difficile à prouver en Europe. Après une longue enquête, Sylvie Dubuc, chercheuse à l'université d'Oxford décrypte dans le plus.nouvelobs, l'évolution de cette selection prénatale en Grande-Bretagne. Il semble que les femmes d'origine indienne aient recours à ce type de méthode au Royaume-Uni. «Avec un taux de fécondité d'environ deux enfants par femme, les femmes d'origine indienne ont à peu près une chance sur quatre (en moyenne) de ne pas concevoir un garçon "naturellement'' (par ''chance" ) (...). Au Royaume-Uni, des témoignages de plus en plus nombreux de femmes d'origine indienne révèlent la pression existante dans leur famille ou dans leur environnement social pour avoir un fils mais aussi la forte mobilisation des communautés au sein de ces communautés (...) pour faire face à ce problème», explique la chercheuse.
En Grande-Bretagne, l'IVG est autorisée jusqu' à 24 semaines de grossesse (12 semaines en France). Et seule et seulement une raison médicale est requise pour se faire avorter. Or, en 2012, le journal Daily Telegraph, en campagne contre la pratique de l'avortement sélectif, filme en caméra cachée quatre femmes d'ethnies différentes dans neuf cliniques différentes. Un reportage édifiant. Car même si neuf médecins refusent ce type d'avortement, trois de leurs confrères acceptent .
«Pourquoi souhaites-tu avorter?», demande le médecin. La jeune femme n'a qu'à simplement répondre qu'«elle ne veut pas de fille» pour qu'il lui propose d'indiquer une autre raison dans le dossier. «Tu es trop jeune pour être mère, ça te va?», lui demande-t-il.
Près de 190.000 avortements sont pratiqués chaque année en Grande-Bretagne. Selon l' étude de l'université d'Oxford, les mères d'origine indienne donnent davantage naissance à un garçon qu'à une fille (113 garçons nés pour 100 filles pour les naissances qui ont eu lieu entre 1990 et 2005).
Dans certaines régions de Chine ou d'Inde, pays où la préférence pour les garçons date de plusieurs siècles, ce déséquilibre peut atteindre 125 garçons pour 100 filles. En Grande-Bretagne, près d'un habitant sur cinq est originaire d'Inde ou du Pakistan.
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