Syrie : les enfants du camp de détention de jihadistes d'Al-Hol, "une génération perdue", selon Médecins sans Frontières
L'ONG appelle à la fermeture de ce camp, où sont détenues des familles de jihadistes.
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C'est une "génération perdue", selon Médecins sans frontières (MSF). L'ONG a souligné lundi 7 novembre le sort "tragique" des enfants du camp d'Al-Hol, en Syrie, où sont détenues les familles des jihadistes, qui manquent de soins de santé et vivent dans la violence. Dans un rapport, MSF appelle à la fermeture de ce camp et estime que la coalition internationale anti-jihadistes et les pays dont les ressortissants sont détenus "ont failli à leurs obligations".
Le camp d'Al-Hol est "une énorme prison à ciel ouvert, dont la majorité des détenus sont des enfants, souvent nés dans le camp, privés de leur enfance et condamnés à être exposés à la violence et l'exploitation, avec un accès aux soins limité, sans éducation et sans espoir", déplore la responsable des opérations MSF en Syrie, Martine Flokstra.
La moitié de la population du camp a moins de 12 ans
Sous administration kurde, le camp d'Al-Hol, délabré et surpeuplé, abrite plus de 50 000 proches de jihadistes après la défaite du groupe Etat islamique, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Parmi eux, figurent plus de 10 000 étrangers originaires d'une soixantaine de pays, dont des Français et d'autres Européens, logés séparément dans une partie du camp appelée "l'Annexe".
Selon MSF, la population d'Al-Hol compte 64% d'enfants, et 50% du camp a moins de 12 ans. "Nous avons vu et entendu beaucoup d'histoires tragiques", dans ce camp, déplore Martine Flokstra. "Des enfants morts après avoir attendu trop longtemps une aide médicale d'urgence, des histoires de jeunes garçons arrachés à leurs mères une fois atteint l'âge de 11 ans, et plus jamais revus", détaille-t-elle.
Des pays occidentaux refusent de rapatrier leus citoyens
Pour la seule année 2021, 79 enfants sont morts, selon l'ONG, qui précise que les enfants représentaient 35% du nombre total de décès dans le camp en 2021. Certains ont été tués dans des incidents violents, notamment dans des fusillades dans le camp où les attaques contre des gardes ou travailleurs humanitaires sont courantes.
Malgré les exhortations répétées de l'administration kurde, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d'éventuels actes terroristes sur leur sol.
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