Le président syrien, Ahmed al-Charaa, reçu mercredi par Emmanuel Macron à Paris pour sa première visite en Europe

Paris souhaite apporter son soutien "à la construction d'une nouvelle Syrie, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne", explique l'Elysée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, le 11 avril 2025, en Turquie. (OZAN KOSE / AFP)
Le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, le 11 avril 2025, en Turquie. (OZAN KOSE / AFP)

La Syrie poursuit ses efforts diplomatiques. Le président Ahmed al-Charaa, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa toute première visite en Europe, a annoncé mardi 6 mai l'Elysée.

Paris entend ainsi montrer "le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne", communique la présidence. L'Elysée assure qu'Emmanuel Macron rappellera "ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme".

Des massacres dans l'ouest du pays

Le chef de l'Etat français avait invité dès début février le dirigeant syrien de transition à se rendre en France. Il avait ensuite conditionné fin mars cette invitation à la formation d'un gouvernement syrien inclusif de "toutes les composantes de la société civile" et à des garanties sur la sécurité du pays, tout en jugeant "tout à fait positives" ses premières discussions en ce sens.

Depuis sa prise de pouvoir, la coalition islamiste dirigée par Ahmed al-Charaa tente de présenter un visage rassurant, particulièrement à l'égard de la communauté internationale qui l'exhorte à respecter les libertés et à protéger les minorités. Damas espère ainsi obtenir la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad. Mais des massacres qui ont fait 1 700 morts, majoritairement alaouites, dans l'ouest du pays en mars, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG, soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.

Parallèlement, Israël a récemment intensifié ses frappes en Syrie, dont l'une a visé vendredi un secteur proche du palais présidentiel de Damas. L'Etat hébreu a parlé d'un "message clair envoyé au régime syrien" après les attaques contre la minorité druze pour laquelle les dirigeants israéliens ont pris fait et cause. La présidence syrienne, qui s'est engagée à protéger toutes les communautés, a dénoncé une "dangereuse escalade".

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