Lafarge en Syrie : l'État français mis en cause
D'anciens employés du cimentier français réclament l'audition de Laurent Fabius. Selon eux, l'ancien ministre des Affaires étrangères était au courant des activités du groupe Lafarge en Syrie et du versement des pots de vin au groupe État islamique.
Le cimentier Lafarge a-t-il sciemment mis en danger ses anciens salariés, en maintenant ses activités dans un pays en guerre ? Chargé des ressources humaines dans l'usine syrienne du groupe entre 2010 et 2012, Nidal Wahbi a décidé de témoigner devant la justice française, contre son ancien employeur. "J'ai été moi-même kidnappé pendant dix jours, seulement parce que je travaillais pour Lafarge", révèle l'ancien salarié. Le groupe français n'avait alors pas déboursé "une seule livre syrienne" pour sa libération. Nidal Wahbi finira même par payer sa rançon.
20 000 dollars par mois versés à l'État islamique
L'usine syrienne du groupe Lafarge est située près d'Alep et a couté 600 millions d'euros. Alors que toutes les entreprises françaises avaient quitté la Syrie, Lafarge avait décidé de poursuivre ses activités et aurait pris tous les risques. Le groupe aurait financé des groupes terroristes à partir de 2012 via des intermédiaires. Les versements auraient représenté 100 000 dollars par mois, dont 20 000 dollars versés à l'État islamique. Le groupe Lafarge reconnait "des activités inacceptables" et "des erreurs de jugement". Selon son responsable Moyen-Orient, l'État français connaissait la situation du groupe et insistait pour que Lafarge reste en Syrie. Plusieurs associations non gouvernementales ont porté plainte pour financement de terrorisme et demandent l'audition de l'ex-ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
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