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Quand Air France envisage de faire payer le carburant à ses passagers

L'équipage du vol Air France pour Beyrouth qui a été dérouté en Syrie en raison de troubles au Liban s'est demandé s'il avait assez d'argent.

franceinfo avec Reuters

France Télévisions

Publié le 16/08/2012 18:08 Mis à jour le 16/08/2012 18:30

Temps de lecture : 2min

Un avion de la compagnie Air France à l'aéroport international de Beyrouth (Liban), le 20 avril 2010. (JOSEPH EID / AFP)

PROCHE-ORIENT - L'équipage du vol Air France Paris-Beyrouth qui a dû faire escale mercredi 15 août à Damas (Syrie) pour se ravitailler en carburant a demandé à ses passagers de quelle somme d'argent ils disposaient pour régler le plein si besoin.

Finalement, l'entreprise a réglé elle-même la somme demandée par les autorités aéroportuaires de la capitale syrienne. L'avion Air France, qui était parti mercredi soir de Paris pour Beyrouth (Liban) avec 174 passagers à bord, a dû être dérouté pour raisons de sécurité et a fait escale à Damas (Syrie) pendant deux heures pour faire le plein de kérosène.

"Par mesure de précaution et d'anticipation, l'équipage a procédé au recensement des disponibilités d'avoirs en liquide des passagers pour payer le plein de carburant en liquide", indique un porte-parole d'Air France. "En définitive, Air France a pu s'acquitter elle-même du montant du plein de carburant", a-t-il ajouté, sans préciser la facture ni le moyen par lequel Air France l'a finalement réglé.

Avion dérouté

Après l'escale de Damas, l'Airbus est parti pour l'aéroport de Larnaca, à Chypre, où il s'est posé dans la nuit et dont il a redécollé jeudi après-midi en direction de Beyrouth.

L'avion a été dérouté parce que des manifestants bloquaient les routes d'accès à l'aéroport de Beyrouth. "La sécurité des passagers n'étant pas assurée sur place étant donné que les abords de l'aéroport étaient totalement bloqués, Air France et l'équipage ont décidé de dérouter l'avion", a déclaré le groupe. Air France a annoncé début mars la suspension de ses vols vers Damas jusqu'à nouvel ordre, en raison des violences en Syrie.