Syrie : un an après la défaite de l'Etat islamique à Raqqa, la menace jihadiste plane toujours sur la ville
Il y a un peu plus d'un an, les jihadistes étaient chassés de Raqqa (Syrie) par les forces kurdes. Un an après, à quoi ressemble la ville ? Une équipe de France 2 est allée sur place.
La place du Paradis à Raqqa porte bien mal son nom : c'est encore un champ de ruine. Les jihadistes de l'Etat islamique y ont perdu la guerre en octobre 2017, mais depuis rien n'a été reconstruit. Les passants se photographient désormais au "rond-point de l'enfer", symbole absolu de la violence de l'organisation terroriste. "Les jihadistes faisaient venir les condamnés ici, se souvient un habitant. Ils les décapitaient et ils accrochaient les têtes sur des poteaux. Ils laissaient les corps par terre. C'était pour nous faire peur."
Les jihadistes ne sont en fait pas tous partis. Depuis leur défaite, 130 000 civils sont revenus dans la ville, mais tous vivent dans la peur parce qu'il y existe encore des dizaines de cellules terroristes.
C'est une réalité, il y a encore beaucoup de jihadistes qui se cachent à Raqqa, certains de Daech, d'autres affiliés à des groupes terroristes différents
Leila Mustafa, maire de Raqqaà France 2
La population majoritairement arabe de Raqqa accepte mal que la ville soit gérée par des Kurdes. Et les reproches des habitants sont nombreux : l'hôpital est toujours en ruine, la plupart des écoles sont encore fermées et, puisqu'il n'y a pas classe, de nombreux enfants travaillent. "Du temps de Daech, les servcies publics fonctionnaient mieux, eux réparaient plus vite les ponts, les pannes d'éldctricité, les coupures d'eau et il y avait plus de travail", explique même une femme, pourtant heureuse de ne plus avoir à porter le voile intégral.
Des milliers de mines dans Raqqa
La population doit aussi composer avec la peur des milliers de mines posées par les islamistes radicaux. Durant le tournage de France 2, une équipe de déminage désamorce avec d'infinies précautions l'une de ces bombes artisanales, cachée dans un sac en plastique au coin d'une porte. Ces engins tuent quotidiennement et ils empêchent le retour des civils. À Raqqa, l'organisation Etat islamique n'a pas dit son dernier mot.
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