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Attaque au couteau à Paris : Khamzat Azimov était un garçon "discret", selon d'anciens voisins à Schiltigheim, dans le Bas-Rhin

Khamzat Azimov, l'auteur de l'attaque au couteau à Paris, a vécu plusieurs années près de Strasbourg. Sur place, ses anciens voisins n'en reviennent toujours pas.

Benjamin Illy

Radio France

Publié le 14/05/2018 16:21 Mis à jour le 14/05/2018 16:31

Temps de lecture : 1min

Une photo non datée de Khamzat Azimov, l'auteur de l'attaque au couteau perpétrée à Paris le 12 mai 2018. (DR)

Khamzat Azimov, 20 ans, a été identifié comme étant l'auteur de l'attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessés samedi 12 mai dans le quartier de l'Opéra, à Paris. Un choc pour une poignée d'habitants de Schiltigheim, tout près de Strasbourg, où le jeune homme et sa famille ont vécu plusieurs années.

Le reportage, à Schiltigheim, de Benjamin Illy.

Les Azimov vivaient au quatrième étage d'un immeuble du quartier Sainte-Odile. A part ça, la plupart de leurs anciens voisins n'ont pas grand-chose à dire. "J'ai rien vu d'autre", explique une habitante. Une autre se dit "choquée" après avoir appris l'identité du terroriste auteur de l'attaque de samedi soir à Paris. "J'imaginais pas qu'il pouvait faire ça, confie-t-elle. C'était quelqu'un de discret, de gentil, il disait toujours bonjour."

Un garçon "timide" et "réservé"

Rosa, qui habite le quartier depuis 45 ans, se souvient de la mère de Khamzat Azimov, une femme "gentille" qu'elle côtoyait un peu. "Des fois j'allais boire le café chez elle", raconte-t-elle. La mère de Khamzat lui avait dit que son fils voulait être "médecin, ou avocat".

Il ne parlait jamais, il était timide, il nous tournait la tête.

Rosa, une ancienne voisine du quartier Sainte-Odile
à franceinfo

Nasser, 33 ans, se souvient lui aussi du garçon. Il jouait au foot avec Khamzat Azimov sur le petit terrain aménagé au pied des immeubles. Mais le jeune homme gardait ses distances. "On le connaissait mais sans le connaître parce que c'était une personne très réservée, confie le trentenaire. Il nous saluait, comme tout bon musulman, il n'y avait pas de Daech ou quoi que ce soit", assure Nasser, qui n'aurait "jamais" soupçonné qu'il y avait de la violence en lui, affirme-t-il.

Il n'aurait pas fait de mal à une mouche ... peut-être qu'il a pété un câble (...) pour moi c'est incompréhensible.

Nasser, avec qui Khamzat Azimov jouait au foot
à franceinfo