Nucléaire iranien : Téhéran dit avoir fait une proposition "équitable" pour éviter un rétablissement des sanctions

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit vendredi et devrait, sauf surprise, donner son feu vert au rétablissement des sanctions contre Téhéran.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'une session du sommet des Brics à Rio de Janeiro, au Brésil, le 6 juillet 2025. (PABLO PORCIUNCULA / AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'une session du sommet des Brics à Rio de Janeiro, au Brésil, le 6 juillet 2025. (PABLO PORCIUNCULA / AFP)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, assure avoir soumis aux puissances européennes une proposition sur le dossier nucléaire, pour empêcher le rétablissement de sanctions de l'ONU contre la République islamique. L'Iran "présente une proposition créative, équitable et équilibrée, qui répond aux préoccupations légitimes et est mutuellement bénéfique", a écrit Abbas Araghchi, vendredi 19 septembre sur X.

Le retour des sanctions entre les mains du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit vendredi et devrait, sauf surprise, donner son feu vert au rétablissement des sanctions contre Téhéran, à quelques jours du sommet annuel de l'ONU qui pourrait toutefois donner une nouvelle chance aux négociations sur le programme nucléaire iranien. En 2015, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine avaient conclu avec Téhéran un accord prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions. Accord entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU qui expire mi-octobre.

Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s'en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. L'Iran s'était ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l'enrichissement d'uranium. Et les pays occidentaux le soupçonnent de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

Dans ce contexte, après des négociations et de multiples mises en garde, et à quelques semaines de l'expiration de la résolution 2231, Paris, Londres et Berlin ont déclenché, fin août, le "snapback", mécanisme qui permet de rétablir les sanctions dans un délai de 30 jours. Malgré de nouvelles discussions avec Téhéran, le trio européen a signifié cette semaine à l'Iran qu'il attendait toujours des gestes "concrets".

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