Saad Hariri : de son atterrissage à Ryad à son accueil à Paris, retour sur l'étrange démission du Premier ministre libanais
A Beyrouth, les doutes s'accumulent sur les circonstances de la démission de Saad Hariri, attendu samedi à Paris.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri est attendu samedi 18 novembre à Paris, où il sera reçu par Emmanuel Macron. Depuis sa démission, le 4 novembre, annoncée depuis l'Arabie saoudite, les Libanais doutent de sa liberté de mouvement. Des doutes renforcés après la publication d’informations par plusieurs médias, dont le quotidien britannique The Independent.
Une "convocation" à Ryad par le prince héritier
Tout aurait commencé le jeudi 2 novembre, deux jours avant sa démission. Saad Hariri est à Beyrouth. Il reçoit un coup de téléphone et il est invité à rencontrer en urgence le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salman. Il annule tous ses engagements et s’envole pour Riyad. A son arrivée sur le tarmac de l’aéroport, son jet privé est encerclé par la police saoudienne.
Un comité d'accueil dès son arrivée
Son téléphone portable est alors confisqué, ainsi que sa montre intelligente, sa smart watch qu’il n’enlève jamais. L'information est confirmée par son garde du corps personnel Mohamed Diab, présent ce jour-là au côté de Saad Hariri et de retour depuis à Beyrouth. Il a été interrogé par les autorités libanaises. Sa version a nourri les accusations d’une partie de la classe politique libanaise, dont Michel Aoun, président du Liban, pour qui Saad Hariri a été enlevé et est retenu contre son gré en Arabie Saoudite.
Des apparitions inquiétantes à la télévision
Des circonstances qui peuvent expliquer son comportement étrange lors son allocution sur la chaîne Al-Arabiya, le jour où il annonce sa démission. Le samedi 4 novembre, Saad Hariri lit d’une voix blanche sa déclaration de démission et prononce des mots très durs contre l’Iran. Pour ses proches, il n’y a aucun doute, il n’est pas l’auteur de ces mots. Une semaine plus tard, il donne une interview télévisée pour clarifier sa situation mais il apparaît de nouveau fatigué, cassé, au bord des larmes. Il n’est que l’ombre de lui-même, mais Saad Hariri qui a également la nationalité saoudienne a reçu l’ordre de ne pas se rétracter.
Une "exfiltration" à l'initiative de la France
La France, ami historique du Liban, a mené d'intenses tractations. L’Arabie Saoudite, qui aurait refusé de laisser repartir Saad Hariri au Liban officiellement pour des raisons de sécurité, a finalement accepté un départ pour Paris après l’intervention d’Emmanuel Macron, poussé par les autorités libanaises qui menaçaient de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter