Désarmement du Hezbollah : un haut responsable iranien se rend au Liban pour des discussions

Le gouvernement libanais a chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer le groupe paramilitaire islamiste allié de Téhéran.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des militants du Hezbollah manifestent à Beyrouth (Liban), le 8 août 2025, contre la volonté affichée par le gouvernement de désarmer le groupe paramilitaire islamiste. (FADEL ITANI / NURPHOTO VIA AFP)
Des militants du Hezbollah manifestent à Beyrouth (Liban), le 8 août 2025, contre la volonté affichée par le gouvernement de désarmer le groupe paramilitaire islamiste. (FADEL ITANI / NURPHOTO VIA AFP)

C'est son premier voyage à l'étranger depuis sa nomination comme secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran. Ali Larijani se rend lundi 11 août en Irak puis au Liban, a annoncé un média d'Etat du régime des mollahs. Cette visite de trois jours a été organisée alors que le gouvernement libanais a chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer, d'ici la fin de l'année, le Hezbollah, formation chiite soutenue par Téhéran.

Beyrouth souhaite que seuls six organismes militaires et sécuritaires soient à terme autorisés à porter les armes. Ces annonces ont été vivement rejetées par Naïm Qassem, chef du groupe paramilitaire islamiste et successeur de Hassan Nasrallah, tué par les Israéliens en septembre 2024. "Nous discutons avec des responsables libanais et des personnalités influentes au Liban", a simplement commenté Ali Larijani à la télévision, sans livrer davantage de précisions.

Téhéran opposé au désarmement du Hezbollah

Un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré samedi que son pays s'opposait "certainement" à la décision. Le ministère des Affaires étrangères libanais a en retour condamné une "ingérence flagrante et inacceptable" de l'Iran dans les affaires intérieures du Liban.

Le Hezbollah apparaît particulièrement affaibli après sa dernière guerre contre Israël, puis la chute de son ancien allié Bachar al-Assad en Syrie. L'affaissement de son influence au Liban a notamment permis la nomination d'un nouveau président, Joseph Aoun, et d'un gouvernement, mené par le diplomate et juriste Nawaf Salam.

Concernant la visite d'Ali Larijani en Irak, la télévision iranienne a indiqué que son "objectif principal" était "la signature d'un accord de sécurité bilatéral", sans fournir plus d'informations.

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