Le procès du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali va s'ouvrir lundi à Tunis en son absence
Depuis son refuge en Arabie saoudite, le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali "conteste vigoureusement" toutes les accusations portées contre lui, a indiqué son avocat libanais dimanche.
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Depuis son refuge en Arabie saoudite, le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali "conteste vigoureusement" toutes les accusations portées contre lui, a indiqué son avocat libanais dimanche.
Dans ce texte, Me Akram Azouri explique que l'ex-président espère que son pays "surmontera le chaos et l'obscurité". M. Ben Ali est réfugié en Arabie saoudite depuis qu'il a été chassé du pouvoir par une révolte populaire le 14 janvier.
Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s'ouvrira la première d'une série d'actions en justice intentées contre l'ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leila Trabelsi et son entourage.
Dans ce premier volet des actions au civil, seuls M. Ben Ali et son épouse sont poursuivis, après la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, d'armes et de stupéfiants dans deux palais.
Ben Ali et Moubarak: 2 informations judiciaires ouvertes
Par ailleurs, le Parquet de Paris a ouvert 2 informations contre X pour blanchiment en bande organisée, le 14 juin 2011. Ces deux informations judiciaires ont été ouvertes contre l'ex-président tunisien ainsi que l'ex-président égyptien.
Deux organisations non gouvernementales (ONG), Sherpa et Transparence International France, ont déposé début juin une nouvelle plainte à Paris à l'encontre de Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage de façon à obtenir la désignation d'un juge d'instruction.
Sherpa, Transparency International et la Commission arabe des droits humains avaient déjà porté plainte le 19 janvier contre l'ex-dirigeant tunisien, quelques jours après sa fuite en Arabie saoudite.
Quelques jours plus tard, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait assuré, lors d'une conférence de presse, que la France s'attachait "à la recherche systématique des richesses pillées qui doivent être rendues au peuple tunisien". Le jour même, le parquet avait ouvert une enquête préliminaire pour recenser et identifier l'origine des biens détenus en France par ce dernier. Enquête confiée à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) et à la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie, Tracfin.
Après une plainte similaire déposée par Sherpa et une association égyptienne contre Hosni Moubarak et son entourage, le parquet avait également ordonné une enquête pour recel de détournement de fonds publics. Une troisième enquête a été par ailleurs été ordonnée visant le leader libyen, Mouammar Kadhafi.
Quels patrimoines pour les 2 ex-dictateurs ?
Les ONG disposent de peu d'informations sur le patrimoine de Hosni Moubarak dans l'Hexagone, contrairement à celui de l'ex-dirigeant tunisien Zine El Abidine Ben Ali dont la fortune et celle de son entourage est évaluée à 5 milliards de dollars par les ONG. La famille posséderait plusieurs hôtels particuliers et des appartements à Paris, un chalet à Courchevel et une ou deux villas sur la Côte d'Azur.
12 comptes appartenant à quatre proches du président tunisien déchu ont déjà été saisis en France, pour un montant de 12 millions d'euros. Le 1er février, la justice française a par ailleurs saisi à l'aéroport du Bourget un avion privé appartenant à la famille Mabrouk, dont un des membres est un gendre de Ben Ali.
Le président de Sherpa, également avocat de Transparence France, Me William Bourdon, s'est dit "satisfait" de l'ouverture de ces informations judiciaires. "Il est temps que nous ayons accès à l'enquête dont le caractère secret n'est plus adapté aux enjeux", a-t-il déclaré.
Selon lui, "un juge d'instruction est plus adapté et cela est plus cohérent avec le caractère international des infractions". En outre, "cela nous permettra de nous opposer aux tentatives de mainlevées des saisines des biens qui vont se multiplier". Me Bourdon estime que "les avoirs bancaires et immobiliers" des deux présidents déchus ont désormais "été identifiés". "Nous attendons leur saisine pour garantir leur restitution aux peuples tunisien et égyptien", ajoute-t-il.
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