La veuve d'Arafat a porté plainte en France pour assassinat
NANTERRE - Souha Arafat veut savoir si son mari, mort près de Paris il y a huit ans, a été empoisonné au polonium.
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Souha Arafat veut faire la lumière sur la mort de son mari. Huit ans après le décès de l'ancien dirigeant palestinien à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), la veuve de Yasser Arafat a déposé mardi 31 juillet une plainte contre X pour "assassinat" à Nanterre, avec constitution de partie civile. FTVi détaille cette démarche en trois questions.
Pourquoi cette plainte ?
Souha Arafat a décidé de porter plainte après la diffusion par la chaîne Al-Jazeera d'un documentaire où il apparaît qu'une "quantité anormale de polonium" a été découverte sur les effets personnels de l'ex-dirigeant. Le film a relancé la thèse d'un empoisonnement.
Le polonium, substance radioactive hautement toxique, a en effet notamment servi à l'empoisonnement en 2006 d'Alexandre Litvinenko, un ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.
Pourquoi porter plainte contre X ?
"Cette plainte pour assassinat qui est dirigée contre X - de telle sorte que Souha et Zahwa [sa fille mineure] Arafat n'accusent personne : ni Etat, ni groupement, ni individu - n'est pas prescrite puisqu'elle intervient moins de dix ans après les faits et n'a d'autre objet que d'établir la vérité en mémoire de leur mari et père", a indiqué mardi le cabinet de Me Pierre-Olivier Sur, qui avait annoncé en juillet être mandaté par Souha Arafat pour préparer cette plainte.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Comme dans tous les cas de plainte avec constitution de partie civile, le doyen des juges d'instruction de Nanterre, auprès duquel la plainte a été déposée, peut demander le versement d'une consignation (une somme d'argent) par Souha Arafat au cas où la plainte serait abusive. Il transmettra ensuite la plainte au procureur, qui rendra ses réquisitions. Le juge décidera alors d'ouvrir une instruction ou de rendre un non-lieu.
En attendant, femme et fille vont s'astreindre au silence. "Souha et Zahwa Arafat font entièrement confiance à la justice française et, pour lui permettre de remplir sa mission en totale indépendance, elles ne donneront aucune interview pendant le cours de l'information judiciaire - sauf si leur action venait à être récupérée par quiconque à des fins d'instrumentalisation politique", indique le cabinet d'avocats.
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