"Pavé dans la mare", "annonce stupide"... A Jérusalem, les réactions contrastées des Israéliens après la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France

La décision d'Emmanuel Macron, annoncée jeudi soir, ne passe pas pour une partie des Israéliens rencontrés par franceinfo à Jérusalem.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un drapeau israélien à Jérusalem, devant le mur des lamentations. (RAPHAEL GOTHEIL / HANS LUCAS via AFP)
Un drapeau israélien à Jérusalem, devant le mur des lamentations. (RAPHAEL GOTHEIL / HANS LUCAS via AFP)

La classe politique israélienne est unanime. La décision française de reconnaître l'existence d'un Etat palestinien est une "erreur morale" et un "désastre diplomatique" pour Israël, juge vendredi 25 juillet au matin le chef de l'opposition en Israël, Yair Lapid, sur son compte X. "Les Palestiniens ne devraient pas être récompensés pour le 7-Octobre, ni pour leur soutien au Hamas", ajoute-t-il. Franceinfo a interrogé des habitants de Jérusalem sur l'annonce du président français.

Sous une chaleur accablante à Jérusalem, juste avant le shabbat, c'est le temps de boire un café tout en discutant de la situation politique. Contrairement à la classe politique, les opinions dans ces discussions sont plus mitigées. "C'est un peu tôt pour juger de l'ampleur des réactions, ça va jeter un pavé dans la mare. Il va falloir en tenir compte, surtout si ça se produit ailleurs en Italie ou en Allemagne", juge Hanan Avriel, un ancien journaliste.

"Israël fait face à une campagne politique"

Beaucoup plus tranché, Assaf ne mâche pas ses mots. "L'annonce stupide du président Macron met totalement en danger la vie de nos otages. C'est un encouragement au Hamas pour durcir ses positions. C'est très regrettable. Je crois qu'Israël fait face à une campagne politique dont on n'imagine pas les implications à venir", assure-t-il. C'est le moment d'annexer les territoires occupés, estiment plusieurs passants qualifiant d'épithètes peu amènes la décision française.

À l’inverse, David est d'accord avec le président français. "C'est une annonce que j'accepte. La fin du conflit et l'établissement d'un nouvel Etat, comme cela a été décidé en 1948. Deux états pour deux peuples en espérant que cela mettra fin à la guerre. Alors Macron n'a pas tort", souffle-t-il. Une position qui semble très minoritaire à ce stade.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.