Plan militaire d'Israël pour Gaza : la réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'ONU s'est achevée sans projet de résolution

Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité doté d'un droit de veto, ont accusé dimanche les nations ayant appelé à la réunion de dimanche de "prolonger activement la guerre en répandant des mensonges sur Israël".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ambassadeur palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, le 10 août 2025, à New York (Etats-Unis). (JOHN LAMPARSKI / AFP)
L'ambassadeur palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, le 10 août 2025, à New York (Etats-Unis). (JOHN LAMPARSKI / AFP)

Une impasse. La réunion d’urgence des membres du Conseil de sécurité contre le plan israélien visant à un contrôle accru de l'armée dans la bande de Gaza, s'est achevée sans projet de résolution, dimanche 10 août à New York (Etats-Unis). Le représentant du Royaume-Uni, à l'initiative de ce rendez-vous avec le Danemark, la Grèce, la France et la Slovénie), a dénoncé un plan qui ne ferait "qu'aggraver les souffrances des civils palestiniens à Gaza". 

"Nous assistons déjà à une catastrophe humanitaire d'une ampleur inimaginable à Gaza", a déclaré de son côté Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l'ONU pour l'Europe, l'Asie centrale et les Amériques. S'ils sont mis en œuvre, les projets militaires israéliens "risquent de déclencher une nouvelle calamité à Gaza, résonnant dans toute la région et provoquant de nouveaux déplacements forcés, des tueries et des destructions", a-t-il martelé.

"Ce n'est pas un chemin vers une solution. C'est un chemin vers davantage de bain de sang", a tancé le vice-ambassadeur britannique auprès des Nations Unies James Kariuki. Quant à l'ambassadeur palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, il a qualifié les plans d'Israël d'"illégaux et immoraux", appelant à ce que les journalistes étrangers soient autorisés à entrer à Gaza pour témoigner de ce qui s'y passe.

Les Etats-Unis au soutien d'Israël

Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité doté d'un droit de veto, ont accusé les nations ayant appelé à la réunion de dimanche de "prolonger activement la guerre en répandant des mensonges sur Israël". "Israël a le droit de décider ce qui est nécessaire pour sa sécurité et quelles mesures sont appropriées pour mettre fin à la menace posée par le Hamas", a déclaré Dorothy Shea, envoyée américaine auprès de l'ONU.

"La pression ne devrait pas être mise sur Israël, qui a souffert de la plus terrible attaque contre le peuple juif depuis l'Holocauste, mais sur le Hamas", a jugé pour sa part le vice-ambassadeur israélien à l'ONU, Jonathan Miller. A l'extérieur du siège des Nations unies à New York, quelques manifestants s'étaient rassemblés pour réclamer la fin du conflit.

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