Plan de paix pour Gaza : comment doivent se dérouler les libérations d'otages et de prisonniers lundi ?
Le Hamas s'est engagé à libérer les 48 otages encore détenus dans la bande de Gaza. Seuls 20 sont toujours en vie, selon les autorités israéliennes. En échange, l'Etat hébreu doit relâcher près de 2 000 détenus palestiniens.
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Des libérations attendues de longue date. L'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza conclu entre Israël et le Hamas, sous l'égide notamment du président américain Donald Trump, prévoit la restitution par le mouvement islamiste des otages encore détenus dans l'enclave palestinienne.
Lors d'une allocution télévisée vendredi, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré que sur ces 48 otages, 20 étaient vivants, et 28 morts. En échange, l'Etat hébreu s'est engagé à libérer près de 2 000 prisonniers palestiniens. Voici comment est censée se dérouler cette opération très attendue lundi 13 octobre, après plus de deux années d'une guerre dévastatrice.
Le Hamas doit commencer les restitutions lundi matin
Selon les termes de l'accord, les 48 otages et dépouilles d'otages détenus dans la bande de Gaza doivent être rendus à Israël lundi avant midi (11 heures à Paris). "Conformément à l'accord signé, l'échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu", a confirmé samedi à l'AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien. Cette libération des captifs est attendue "tôt lundi matin", a ensuite précisé Shosh Bedrosian, une porte-parole du Premier ministre israélien.
L'opération pourrait se dérouler en deux temps : les vivants d'abord, les morts ensuite. "Nous nous attendons à ce que les 20 otages encore en vie soient libérés en même temps et remis à la Croix-Rouge, puis transportés dans six à huit véhicules", a détaillé dimanche la porte-parole du bureau du Premier ministre israélien. Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a confirmé dimanche au journal qatari Al-Araby al-Jadeed que le mouvement remettrait les otages vivants lundi, ajoutant qu'il serait difficile de rendre tous les corps des otages défunts simultanément.
Une fois libérés, les otages vivants seront conduits "dans les zones de Gaza contrôlées par Israël", a détaillé la porte-parole du chef du gouvernement hébreu. Ils seront ensuite transférés vers la base de Reïm, dans le sud d'Israël, où ils retrouveront leurs familles avant d'être acheminés dans "l'un des trois principaux hôpitaux", a expliqué Shosh Bedrosian. Dans le détail, dix otages seront envoyés au centre médical de Sheba, à Ramat Gan, cinq à celui de Rabin, à Petah Tikva et cinq à l'hôpital universitaire Ichilov de Tel-Aviv.
Concernant les dépouilles d'otages, Shosh Bedrosian a précisé qu'un "organisme international, convenu dans le cadre de ce plan, aidera à localiser les otages [morts] s'ils ne sont pas retrouvés et libérés demain".
Israël prévoit de remettre en liberté près de 2 000 Palestiniens une fois les otages restitués
En échange de ces 48 libérations, Israël doit relâcher 250 Palestiniens détenus pour des "raisons de sécurité", dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1 700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre. Mais Israël ne libérera les détenus palestiniens qu'après confirmation que tous les otages ont été rendus, a précisé la porte-parole de Benyamin Nétanyahou.
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Les autorités israéliennes ont rassemblé dans deux prisons les détenus devant être libérés, a annoncé samedi l'administration pénitentiaire. Les "prisonniers relevant de la sécurité nationale ont été transférés vers les centres d'expulsion des prisons d'Ofer [en Cisjordanie occupée] et de Ktziot [dans le sud d'Israël], en attendant les instructions des autorités politiques et la poursuite des opérations pour permettre le retour des otages en Israël", a écrit l'administration dans un communiqué.
La Croix-Rouge est "prête" à "jouer son rôle d'intermédiaire neutre"
Par la bouche de son porte-parole, Christian Cardon, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit "prêt" à "jouer son rôle d'intermédiaire neutre", vendredi sur franceinfo. Depuis octobre 2023, l'organisation basée à Genève a précisé avoir facilité la libération de 148 otages et de 1 931 détenus, notamment en janvier, durant la trêve de six semaines. Elle a également facilité le retour de dépouilles.
La libération des otages et le retour des prisonniers palestiniens demandent "une préparation énorme", a souligné le porte-parole du CICR. "Il y a des aspects logistiques considérables, des aspects sécuritaires…", a énuméré Christian Cardon. Le "délai très court" de ces remises en liberté représente en particulier un défi, a-t-il souligné. L'enjeu pour le CICR, détaille le porte-parole de l'ONG, est donc "d'être préparé à des imprévus, à différents types de scénarios", du lieu de libération des otages à la mobilisation de spécialistes, "qualifiés sur le plan médical et sur le plan psychologique".
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