"Les gens sont dans la survie" : à Gaza, l'eau est utilisée comme une "arme de guerre" par Israël, dénonce Oxfam
Depuis plus d’un an, Israël impose un siège total à la bande de Gaza, où vivent près de 2,3 millions d’habitants privés de tout et notamment d’eau. Deux représentants de l’ONG Oxfam, de passage à Paris, témoignent de l’effondrement de l’approvisionnement en eau dans l'enclave palestinienne.
Une ressource rare, mais aussi une arme de guerre dans la bande de Gaza. Selon l'ONG Oxfam, elle est utilisée par l’armée israélienne pour faire plier le Hamas. Dans l'enclave palestinienne, des stations d'épuration sont détruites, des usines de dessalement sont rasées et des réservoirs sont pulvérisés.
Pour Monther Shoblak, directeur général des services des eaux de la bande de Gaza, ces destructions ne sont pas le résultat de dommages collatéraux, mais bien de frappes ciblées. "Avant la guerre, nous leur avons donné les coordonnées de toutes les infrastructures d'alimentation en eau et les sites d'assainissement, explique Monther Shoblak. On a donné toutes les informations aux Israéliens, mais quand ils ont lancé la guerre à Gaza, ils ont détruit tous ces équipements."
"Priver la population des besoins les plus essentiels, c'est un crime de guerre."
Monther Shoblak, directeur général des services des eaux de la bande de Gazaà franceinfo
Selon Oxfam, la quantité d'eau disponible dans la bande de Gaza s'est effondrée de 94%. La situation sur le plan sanitaire est dramatique, affirme Theresa Targean, de retour de l'enclave palestinienne. "Les gens sont dans la survie, donc ils boivent de l'eau sale, explique la coordinatrice de la réponse humanitaire d'Oxfam dans les Territoires palestiniens. Par conséquent, des maladies facilement évitables sont très répandues dans la bande de Gaza, comme la gale ou l'impétigo, une infection bactérienne. Il y a aussi un grand nombre de cas d'hépatite A. On a aussi eu le premier cas de polio depuis 25 ans. On assiste à une punition collective, c'est évident."
Et il faut ajouter à cela des dizaines de kilomètres de canalisations détruites. Par conséquent, les eaux usées inondent les rues et les camps de déplacés.
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