"Le coût de la guerre est estimé à 50 milliards d'euros" : en trois mois, le conflit contre le Hamas a plombé l'économie israélienne
Chaque jour de l'offensive de l'armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien coûte 125 millions d'euros, selon une experte de l'économie israélienne.
Les jours passent et le bilan s'alourdit. La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas a franchi, dimanche 14 janvier 2024, le cap des 100 jours, avec davantage de civils tués à Gaza et des proches d'otages israéliens toujours dans l'angoisse sur leur sort.
Depuis le 7 octobre dernier, et l'attaque au petit matin du Hamas contre des kibboutz proches de la bande de Gaza, le tribut humain et matériel est énorme. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état, lundi, de plus 24 000 personnes tuées dans la bande de Gaza - en majorité des femmes, des adolescents et des enfants -, sans parler des destructions sans nombre, principalement dans la bande de Gaza.
Côté économie, le coût de cette offensive est sans commune mesure avec ce qu'Israël à connu dans les dernières décennies. En trois mois, la guerre a déjà plombé une bonne partie du budget de l'Etat, selon Yaëlle Ifrah, experte de l'économie israélienne : "Évidemment, cette guerre coûte très cher. Le coût de la guerre est estimé aujourd'hui à 200 milliards de shekels, soit 50 milliards d'euros. C'est entre 30 et 40 % du budget de l'État", décrypte-t-elle. Ces 50 milliards d'euros, ce sont les armes et les munitions, mais aussi les salaires des personnes mobilisées, "surtout le coût des salaires des 300 000 réservistes qui ont été mobilisés au début de la guerre", précise-t-elle.
Un coût de 125 millions d'euros par jour
L'État israélien prend en effet en charge 100 % des salaires des personnes appelées qui peuvent être de très gros salaires, comme ceux des start-up de la high-tech, le fer de lance de l'économie israélienne. "Il y a une grande partie du personnel des start-up qui ont été appelées, précise Jean-Marc Liling du fonds d'investissement Crescendo. Il faut savoir que le parcours d'une grande partie de ces employés et en effet d'être passé par les unités d'élite de l'armée, notamment les unités de renseignement. On estime qu'il y a certaines start-up où il y a 50% pour 100 des effectifs qui ont été appelés."
Certains réservistes ont été démobilisés récemment, réduisant la facture, qui demeure tout de même importante, prévient Yaelle Ifrah : "On était à 1 milliard de shekels par jour, 250 millions d'euros. Aujourd'hui on est plutôt dans les 500 millions de shekels, 125 millions d'euros." La banque centrale israélienne indique que ces trois mois de guerre devraient d'ores et déjà coûter à l'économie du pays un point de croissance pour 2024.
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