Dans la bande de Gaza, l'ONU recense 1 373 Palestiniens tués en attendant de l'aide depuis fin mai

L'organisation pointe notamment le rôle de la Fondation humanitaire de Gaza, un organisme soutenu par Israël et les Etats-Unis.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les Palestiniens affluent vers le corridor de Netzarim pour recevoir des denrées alimentaires limitées dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (HASSAN JEDI / ANADOLU)
Les Palestiniens affluent vers le corridor de Netzarim pour recevoir des denrées alimentaires limitées dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (HASSAN JEDI / ANADOLU)

Un nouveau drame mis en lumière dans la bande de Gaza. Depuis le 27 mai, 1 373 personnes ont été tuées alors qu'elles "cherchaient de la nourriture", "la plupart" par l'armée israélienne, a accusé dans un communiqué, vendredi 1er août, le Bureau pour les territoires palestiniens du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (ONU).

Parmi les éléments mis en cause, figure la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme soutenu par Israël et les Etats-Unis. Quelque "859 Palestiniens ont été tués à proximité" de ses sites de distribution, et 514 autres, "le long des itinéraires des convois alimentaires", détaille le communiqué de l'ONU.

Plus de 100 Palestiniens tués entre le 30 et le 31 juillet 

En deux jours, plus précisément entre le 30 et le 31 juillet, 105 Palestiniens ont ainsi été tués, et au moins 680 autres, blessés "le long des routes des convois dans la région de Zikim, au nord de Gaza, et dans la région de Morage au sud de Khan Younès, ainsi qu'à proximité des sites de la GHF dans le centre de Gaza et à Rafah", ajoute la note. L'ONU déplore ainsi des tirs de l'armée israélienne, malgré la pause quotidienne des combats annoncée dimanche par Israël afin de permettre l'amélioration de la distribution de l'aide humanitaire dans la bande.

La majorité des victimes "semble être des jeunes hommes et des garçons". "Ce ne sont pas de simples chiffres", souligne l'ONU, qui dit "ne disposer d'aucune information" sur le fait que les victimes "participaient directement aux hostilités ou représentaient une menace pour les forces de sécurité israéliennes ou d'autres individus".

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a soutenu de son côté que "des examens approfondis ont été effectués par le commandement Sud, et les incidents font l'objet d'un examen par les instances autorisées", après la révélation de rapports "faisant état de victimes civiles près des zones de distribution".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.