"Je ne sais pas s'il faudra occuper Gaza" : malgré la pression internationale, Benyamin Nétanyahou entretient le flou sur le plan d'après-guerre entre Israël et le Hamas
Invité de LCI, jeudi soir, le Premier ministre israélien s'est montré évasif sur les objectifs à terme de l'opération menée dans l'enclave palestinienne et notamment sur la possibilité que l'armée israélienne puisse rester à Gaza une fois les opérations terminées.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/05/31/gaza-665974e0bca57347685877.jpg)
Des "calomnies antisémites". Dans un entretien à la chaîne LCI, réalisé à distance, jeudi 30 mai, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié de "calomnies antisémites" le fait qu'Israël soit accusé de cibler des civils ou de les affamer dans la bande de Gaza.
Selon le Premier ministre israélien, "le nombre de pertes civiles relatives aux pertes de combattants" palestiniens était "le taux le plus bas qu'on a vu dans une guerre urbaine". Israël estime en effet qu'environ la moitié des personnes tuées depuis le début de la guerre à Gaza sont des militants du Hamas ou du Jihad islamique.
Quel plan pour l'après-guerre ?
De son côté, l'armée israélienne pilonne toujours le centre et le sud de la bande de Gaza, après avoir annoncé cette semaine contrôler une zone tampon stratégique entre le territoire palestinien et l'Egypte au cœur de son opération contre le Hamas. Aux premières heures de vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de frappes israéliennes près de Rafah, nouvel épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas en proie jeudi à d'intenses tirs d'artillerie, mais aussi dans le secteur de Nousseirat, dans le centre de l'enclave. Et toujours cette question : quel plan pour l'après-guerre à Gaza ?
Lors de cette interview, dénoncée par quelque 2 500 personnes rassemblées devant le siège de TF1 à Boulogne-Billancourt, le Premier ministre israélien a ainsi rejeté les perspectives de reconnaissance d'un Etat palestinien qui fleurissent à travers le monde, et dont la France considère aujourd'hui que ce n'est plus un "sujet tabou". Avant de se montrer toujours flou sur les objectifs à terme de l'opération menée dans l'enclave palestinienne.
"Il faudra pouvoir entrer dans Gaza à n'importe quel moment"
Benyamin Nétanyahou a ainsi esquissé non pas un plan, mais des mesures qui pourraient être prises pour assurer la sécurité à Gaza. Sans surprise, il estime que c'est Israel qui devrait prendre cette responsabilité. "Je pense qu'il va falloir qu'on ait des responsabilités sécuritaires car il va falloir empêcher la résurgence du Hamas ou d'autres groupes terroristes. J'aimerais bien qu'il y ait une force internationale qui fasse cela, mais je n'en vois pas se dessiner. Et jusqu'à ce que ce soit le cas, ce sera Israël qui sera responsable de la sécurité", a-t-il d'abord annoncé.
Avant de préciser qu'occupation militaire ou pas, dans la vision d'après-guerre du Premier ministre, Israël devra pouvoir librement opérer militairement dans l'enclave palestinienne : "Je ne sais pas s'il faudra occuper Gaza, mais il faudra pouvoir y rentrer à n'importe quel moment pour arrêter les terroristes", a estimé Benyamin Nétanyahou.
Des déclarations qui n'augurent rien de bon quant aux perspectives d'une souveraineté palestinienne sur Gaza réclamée par une large partie de l'opinion internationale : "Donner un État aux Palestiniens maintenant serait la plus belle récompense des terroristes", a taclé Benyamin Nétanyahou.
Principal soutien politique et militaire d'Israël, les Etats-Unis ont ainsi affirmé qu'ils "ne fermaient pas les yeux" sur les victimes à Rafah et qu'Israël a besoin d'un plan pour l'après-guerre dès que possible : "Sans plan pour le jour d'après, il n'y aura pas de jour d'après", a prévenu le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
À regarder
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter