"Je n'ai plus de revenus, ma vie s'est arrêtée" : ces Palestiniens de Cisjordanie privés de travail depuis le 7-Octobre
Depuis plus de six mois, des milliers de Palestiniens de Cisjordanie ont perdu leur emploi en Israël après l’annulation de leurs permis de travail et l’interdiction d’entrer sur le sol israélien, et se trouvent aujourd'hui sans revenus.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/04/24/epaliveseven412398-66294062822f0754099236.jpg)
Depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier, plus de 120 000 Palestiniens de Cisjordanie ont perdu leur emploi en Israël après l’annulation de leur permis de travail et l’interdiction d’entrer sur le sol israélien. Plus de six mois après, beaucoup sont toujours au chômage privés de toute source de revenus.
Avant le 7-Octobre, Ali faisait chaque jour la navette entre sa ville en Cisjordanie et les chantiers de construction à Tel-Aviv. Mais après les attaques du Hamas, le permis de travail de ce père de deux enfants a été annulé. "J'étais sous le choc. Nous, les ouvriers, on n'a rien à voir avec cette guerre, on n'a rien à voir avec le Hamas. C'est une punition collective. Maintenant, je passe mon temps chez moi, je n'ai plus de travail, pas de revenus, ma vie s'est arrêtée, témoigne-t-il. Pour nous remplacer, Israël recrute des ouvriers chinois, indiens ou thaïlandais, c'est une calamité", complète Ali.
Passé de 100 euros à 15 euros par jour
Ali a dû vendre sa voiture pour joindre les deux bouts. Quant à Mustafa, cuisinier en Israël avant le 7 octobre, il a emprunté de l'argent à sa famille et trouvé récemment du travail dans un petit snack. "Je viens de trouver ce petit boulot qui me permet de gagner 15 euros par jour environ, alors qu'en Israël, je pouvais gagner jusqu'à 100 euros par jour. 15 euros, ce n'est pas assez. Je ne peux rien faire avec si peu. Le sac de pain coûte 2 euros, le paquet de cigarettes près de 7 euros. Tout est cher."
"J'ai trois enfants à nourrir et chaque mois je m'endette un peu plus."
Mustafa, Palestinien de Cisjordanieà franceinfo
"Ce n'est pas juste", accuse Mustafa, "ce qu'on veut c'est vivre dignement." Si Israël accélère le recrutement de travailleurs étrangers pour remplacer les Palestiniens, l'État hébreu envisage de laisser revenir certains d'entre eux mais sous haute surveillance.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter