Israël-Palestine : l'expulsion de quatre familles palestiniennes d'un quartier de Jérusalem-Est suspendue par la Cour suprême
Le sort des habitants palestiniens du quartier de Cheikh Jarrah a notamment été à l'origine des heurts qui ont dégénéré en des tirs du Hamas et des frappes israéliennes en mai 2021.
Une accalmie dans un dossier brûlant. La Cour suprême israélienne a suspendu, mardi 1er mars, les évictions de quatre familles palestiniennes dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, la partie de la ville occupée par Israël. Une décision similaire avait été prise concernant une autre famille mardi dernier.
Ces quatre familles palestiniennes, menacées d'expulsion au profit de colons israéliens, seront considérées comme des "locataires protégés", mais devront payer un loyer annuel de 2 400 shekels (environ 660 euros) à une organisation de colons jusqu'à ce que l'affaire soit définitivement réglée devant la justice, a décidé la plus haute juridiction du pays. La Cour suprême a, en outre, autorisé ces familles à faire appel de la décision des tribunaux ayant tranché en faveur de leur éviction.
Un symbole des tensions autour de la colonisation
Des heurts éclatent fréquemment à Cheikh Jarrah entre policiers israéliens et manifestants marquant leur soutien aux familles palestiniennes. En mai 2021, des centaines de Palestiniens avaient été blessés, prélude à un embrasement en Israël et dans les Territoires palestiniens. Le mouvement palestinien Hamas avait lancé depuis Gaza des roquettes vers Israël qui avait répliqué, des violences suivies d'une guerre de 11 jours.
Les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah y vivent depuis des décennies et assurent avoir reçu leurs propriétés de la part de la Jordanie, qui contrôlait Jérusalem-Est jusqu'en 1967, quand la ville est passée sous occupation israélienne.
Face à elles, des colons israéliens affirment que ces parcelles leur reviennent, au titre d'une loi israélienne prévoyant que si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948 et la création d'Israël, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur "droit de propriété". Une telle loi n'existe pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre.
En 2021, les familles de Cheikh Jarrah avaient rejeté une proposition de "compromis" formulée par la justice israélienne, qui impliquait qu'elles reconnaissent que la propriété de leurs résidences était israélienne.
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