Guerre entre Israël et le Hamas : deuxième jour de calme relatif à Gaza… en attendant un cessez-le-feu
La pause militaire décrétée par Israël au sud du territoire palestinien se concrétise sur le terrain, en tout cas la journée. Les instances internationales continuent d'appeler à un cessez-le-feu pour sauver Gaza qui doit gérer pénuries, inflation record et trafics en tout genre.
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Le premier jour de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha a coïncidé dimanche 16 juin avec l'annonce par l'armée israélienne d'une pause de ses opérations dans le sud de Gaza, pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, dont les Gazaouis ont désespérément besoin. Cette pause a été fixée entre 8h et 19h, sur un tronçon routier d'une dizaine de kilomètres qui s'étend depuis l'extrême sud de la bande de Gaza, jusqu'à l'hôpital européen de Rafah, plus au nord.
Ce n'est pas encore la paix souhaitée, mais pour les habitants de la bande de Gaza, elle a le mérite d'exister alors qu'ils font face aux pénuries, à une inflation record et à des trafics en tout genre. "C'est un autre problème ici à Gaza : il y a beaucoup de voleurs, témoigne Asma. Des personnes qui montent sur le camion (humanitaire) et qui volent. Parce qu'on n'a pas de gens armés qui peuvent garder l'aide humanitaire jusqu'à ce qu'elle arrive au stock".
3 euros les 16 litres d'eau
Kerem Shalom, dans le sud-est de la bande de Gaza, est aujourd'hui l'unique point de passage pour l'aide humanitaire depuis que l'armée israélienne a lancé son offensive terrestre sur Rafah, ville frontalière avec l'Égypte, et a pris le contrôle du poste-frontière.
Au-delà du détournement de l'aide humanitaire, Gaza est surtout confrontée à d'énormes pénuries : il n'y a pas de viande, pas de légumes, pas de conserves, pas grand-chose à part un peu de farine.
Autre problème majeur : l'approvisionnement en eau, qui ne coule au robinet qu'une ou deux heures par jour. Quant à l'eau potable dans le nord de Gaza, elle est rationnée : 16 litres par foyer pour cinq jours. Une eau rare et chère. Les 16 litres par foyer coûtent 3 euros.
"Toute l'aide du monde ne sert à rien, s'il n'y a pas de cessez-le-feu"
Cette pause, décrétée par Israël, ne concerne pas tout le territoire, notamment la nuit. Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a rappelé que l'armée israélienne continue de frapper, avec deux bombardements nocturnes sur un appartement et une maison, "causant des martyrs, dont un enfant et un homme âgé". Les deux victimes ont été transférées dans cet hôpital. "Le reste de la bande de Gaza est relativement calme", a ajouté le responsable gazaoui.
Des tirs de chars ont aussi été recensés au sud et à l'est de Rafah, selon le témoignage de responsables locaux. Une frappe a été recensée au camp de Boureij, au centre de la bande de Gaza. Au moins 10 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a indiqué lundi 17 juin le ministère de la Santé du Hamas, dans un nouveau communiqué recensant 37 347 morts depuis octobre 2023.
D'où les commentaires sans équivoque de James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance : les Gazaouis "ont besoin d'une chose : un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu pour que les hôpitaux puissent recevoir ce dont ils ont besoin, un cessez-le-feu pour permettre aux gens de rentrer dans leur maison, un cessez-le-feu pour donner une chance à tous les enfants d'aller se coucher le soir en sachant qu'ils se réveilleront le matin. Sachez que toute l'aide du monde ne sert à rien, s'il n'y a pas de cessez-le-feu".
Même sentiment et discours à l'ONU qui a salué la pause militaire, décrétée par Israël, mais qui a demandé d'autres mesures pour faciliter les livraisons d'aide humanitaire et pour aller vers un réel cessez-le-feu.
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