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Guerre dans la bande de Gaza : le port artificiel construit par les Etats-Unis paralysé après des intempéries

La structure flottante devait permettre d'acheminer de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne, dont les points d'accès terrestres sont soit fermés, soit soumis à des contrôles drastiques.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/05/2024 21:13

Temps de lecture : 1min

Une image satellite du port artificiel américain au large de la bande de Gaza le le 22 mai 2024, avant les intempéries qui ont emporté plusieurs éléments de la structure. (PLANET LABS PBC / FRANCEINFO)

La livraison d'aide humanitaire à Gaza via la jetée temporaire construite par les Etats-Unis a été suspendue après que cette installation a été endommagée en raison des conditions météorologiques, a annoncé mardi 28 mai le ministère américain de la Défense. Les Etats-Unis, premier soutien militaire d'Israël, avaient installé mi-mai cette jetée au large de Gaza face aux sévères restrictions imposées par Israël à l'acheminement terrestre de l'aide vers le territoire palestinien, ravagé par plus de sept mois de guerre.

Mais à peine finalisé, la structure flottante a subi plusieurs revers. Samedi, quatre embarcations de l'armée américaine utilisées pour cette jetée se sont échouées à cause d'une "mer agitée", selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom)."La reconstruction et la réparation de la jetée prendront au moins plus d'une semaine", a déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point presse.

Depuis l'annonce de sa création, ce port flottant fait l'objet de critiques de la part des ONG humanitaires, dont Médecins sans frontières, qui le jugent bien insuffisant face aux besoins des quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza affectés par la guerre. Pour MSF, il s'agit d'"une mascarade, une stratégie de diversion, de la poudre aux yeux", comme l'a déclaré Caroline Seguin, responsable adjointe des urgences pour l'organisation. Dans l'enclave palestinienne, les populations déplacées continuent à manquer de tout, dénoncent les ONG et les agences des Nations unies, qui alertent sur le risque de famine depuis plusieurs semaines.