Guerre dans la bande de Gaza : la France exhorte Israël à "garantir un accès sûr" aux journalistes internationaux

Le porte-parole du Quai d'Orsay rappelle que depuis le début du conflit, quelque 200 journalistes ont été tués dans des frappes israéliennes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo d'Anas al-Sharif, journaliste pour Al Jazeera, tué dans une frappe israélienne, à Washington, le 11 août 2025. (MEHMET ESER / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)
Une photo d'Anas al-Sharif, journaliste pour Al Jazeera, tué dans une frappe israélienne, à Washington, le 11 août 2025. (MEHMET ESER / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

La France déplore, mardi 11 août, le "lourd tribut payé par les journalistes" locaux à Gaza, et appelle les autorités israéliennes "à garantir un accès sûr et sans entrave" à la bande de Gaza à la presse internationale. Les journalistes du monde entier "doivent pouvoir opérer de façon libre et indépendante pour documenter la réalité du conflit", souligne Pascal Confavreux, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

Condamnant la frappe israélienne qui a causé la mort, "dans l'exercice de leur mission d'information", d'une équipe de journalistes de la chaîne d'information Al Jazeera dans la bande de Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi, le porte-parole rappelle que depuis le début du conflit, quelque 200 journalistes ont été tués dans des frappes israéliennes. L'une des victimes, Anas al-Sharif, reporter d'Al Jazeera, qu'Israël a dit avoir ciblé en le qualifiant de "terroriste", était une figure des correspondants couvrant au quotidien le conflit à Gaza.

"Les journalistes ne doivent jamais être pris pour cibles"

Depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, en représailles à la sanglante attaque du 7 octobre 2023, la presse internationale n'est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien. Seuls quelques médias, triés sur le volet, y sont entrés embarqués avec l'armée israélienne, leurs reportages étant soumis à une stricte censure militaire. La presse internationale travaille en s'appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit : près de 200 ont été tués en vingt mois par l'armée israélienne, dont au moins 45 dans l'exercice de leur profession, selon Reporters sans frontière.

"La France réitère son engagement en faveur de la liberté de la presse, de la liberté d'expression et de la protection des journalistes et des professionnels des médias", poursuit le porte-parole. "Les journalistes ne doivent jamais être pris pour cibles", dit-il, rappelant qu'ils sont protégés par le droit international humanitaire, au même titre que tous les civils.

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