Guerre dans la bande de Gaza : l'agence onusienne UNRWA assure être irremplaçable pour distribuer l'aide humanitaire

Les Etats-Unis ont affirmé qu'une nouvelle fondation serait prochainement chargée de la gestion des convois destinés au territoire palestinien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens passent devant un bâtiment de l'UNRWA à Gaza, le 25 mars 2025. (HAMZA Z. H. QRAIQEA / ANADOLU / AFP)
Des Palestiniens passent devant un bâtiment de l'UNRWA à Gaza, le 25 mars 2025. (HAMZA Z. H. QRAIQEA / ANADOLU / AFP)

Il est "très difficile" d'imaginer distribuer de l'aide humanitaire à Gaza sans l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a assuré une porte-parole de l'organisation, vendredi 9 mai. "Il est impossible de remplacer l'UNRWA dans un endroit comme Gaza. Nous sommes la plus grande organisation humanitaire", a déclaré Juliette Touma, lors d'un point de presse depuis Amman (Jordanie).

Elle était interrogée au sujet de l'annonce par les Etats-Unis, la veille, de la mise en place d'une nouvelle fondation qui serait prochainement chargée de la gestion de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, soumis par Israël à un blocus total et à une offensive militaire dévastatrice. Peu de choses sont connues sur cette fondation, mais une Fondation humanitaire pour Gaza, à but non lucratif, est enregistré depuis février en Suisse.

L'aide humanitaire bloquée depuis le 2 mars

Dans l'enclave palestinienne, "nous avons plus de 10 000 personnes qui travaillent pour livrer le peu qui reste des fournitures", a rappelé Juliette Touma. L'agence onusienne gère également des abris pour les familles déplacées, a-t-elle détaillé. "Il est très, très difficile d'imaginer toute opération humanitaire sans l'UNRWA", a-t-elle assuré.

Depuis le 2 mars et la reprise de l'offensive israélienne, aucune aide humanitaire n'est autorisée à entrer dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes.

Israël, qui accuse le Hamas de détourner les cargaisons d'aide, a suggéré de la distribuer dans des centres contrôlés par l'armée, une proposition très critiquée par l'ONU et les organisations humanitaires. "Nous ne participerons à aucune opération d'aide qui ne respecte pas nos principes humanitaires d'indépendance, d'humanité, d'impartialité", a encore affirmé vendredi un porte-parole de l'ONU à Genève, Rolando Gomez.

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