Guerre au Proche-Orient : l'ONU déclare officiellement la famine à Gaza, ce que dément Israël
Après de nombreuses mises en garde, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, un organisme de l'ONU, confirme qu'une famine est en cours dans l'un des gouvernorats du territoire. "Il n'y a pas de famine à Gaza", a répondu le ministère des Affaires étrangères israélien.
Il n'y a plus de doute pour l'ONU. Les Nations unies ont officiellement déclaré, vendredi 22 août, la famine à Gaza, où 500 000 personnes se trouvent dans un état "catastrophique", selon ses experts, à l'heure où Israël menace de détruire la plus grande ville du territoire palestinien ravagé par la guerre. Après des mois de mise en garde contre une famine dans la bande de Gaza, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l'ONU basé à Rome, a confirmé qu'une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza.
Israël a dénoncé de son côté une annonce biaisée "fondée sur les mensonges du Hamas", le mouvement islamiste palestinien dont l'attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre. "Il n'y a pas de famine à Gaza", a affirmé le ministère des Affaires étrangères israélien.
"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat"
Selon l'IPC, la famine devrait s'étendre aux gouvernorats de Deir al-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d'ici fin septembre. Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la superficie du territoire palestinien. Si l'on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir al-Balah (16%), cela représente près des deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza (65,5%), un territoire de 365 km2 où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.
Selon des experts de l'ONU, plus d'un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions "catastrophiques", le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l'IPC, caractérisé par la famine et la mort. Cette famine "aurait pu être évitée" sans "l'obstruction systématique d'Israël", a accusé le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. Le chef des droits humains de l'ONU, Volker Türk, a de son côté rappelé vendredi qu'"affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre".
"Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité", a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d'un accès humanitaire total et sans entrave", a-t-il ajouté.
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