Guerre à Gaza : "Nous avons appris que tout notre quartier a été anéanti", témoignent des réfugiés qui ont fui les violents bombardements israéliens
De très fortes frappes se sont fait entendre dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, dans la nuit de lundi à mardi, laissant les réfugiés dans l'angoisse la plus totale.
"Gaza brûle", affirme le ministre israélien de la Défense Israël Katz. Dans la nuit de lundi à mardi 16 septembre, Israël a mené des bombardements particulièrement violents sur la ville de Gaza, détruisant plusieurs bâtiments d'habitation. "L'armée frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de l'armée se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré le ministre israélien de la Défense Israël Katz sur X. "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté. Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza évoque "un massacre majeur".
Des frappes qui interviennent quelques heures seulement après le passage du secrétaire d'Etat américain en Israël, qui a averti que le Hamas ne disposait que de quelques jours pour accepter un accord de trêve.
"Depuis plusieurs jours, c'est l'enfer là-bas"
Sur place, la situation est plus que jamais chaotique. Si l'armée israélienne dit avoir évacué 300 000 Palestiniens de la ville de Gaza, soit un tiers de la population, ce sont des chiffres invérifiables : le gouvernement de Benyamin Néthanyahou interdit toujours l'accès à l'enclave aux journalistes étrangers. Ce que l'on sait en revanche, grâce à nos reporters sur place comme Rami Almaghari, c'est que de nombreux habitants se sont depuis peu installés dans le Sud.
C'est le cas d'Hassan, aujourd'hui réfugié à Al-Maghazi, à 15 kilomètres de la ville de Gaza. "Tout est détruit. Depuis le début de la guerre, il y a deux ans, nous n'avons jamais quitté le quartier d'Eskandar. Mais depuis plusieurs jours, c'est l'enfer là-bas. On a eu peur, alors nous sommes partis. Nous avons ensuite appris que tout le quartier avait été anéanti", témoigne Hassan. Il a pu louer une petite maison et fait partie des rares élus dans une ville qui étouffe.
Sama est, elle, partie à la recherche d'une tente et d'un lopin de terre. En vain. Elle est alors revenue à Gaza-ville. "Dans le Sud, la population est très nombreuse. Il y a beaucoup de tentes, mais sans aucun espace disponible", indique la jeune femme.
"J'ai cherché, mais je n'ai trouvé aucun lieu pour me réfugier. Tout ce que nous attendons maintenant, c'est la mort."
Sama, une habitante de Gaza-villeà franceinfo
Sama dit avoir été déplacée à dix reprises depuis le début de la guerre. Mais pour la première fois, elle n'a pas trouvé de place. La Défense civile a fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.
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