Désaccord sur la trêve à Gaza : Israël suspend l'aide humanitaire dans le territoire palestinien

Le Hamas dénonce un "crime de guerre" et une violation de l'accord de cessez-le-feu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un camion d'aide humanitaire entre à Gaza par le poste frontière de Kerem Shalom, le 23 février 2025. (ASHRAF AMRA / ANADOLU / AFP)
Un camion d'aide humanitaire entre à Gaza par le poste frontière de Kerem Shalom, le 23 février 2025. (ASHRAF AMRA / ANADOLU / AFP)

Alors que la première phase du cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza a pris fin samedi 1er mars, Israël a annoncé dimanche qu'il suspendait l'entrée de marchandises et d'approvisionnements dans le territoire palestinien. En cause, un désaccord persistant entre l'Etat hébreu et le Hamas sur la forme à donner à la suite du processus.

Israël a accepté une proposition de dernière minute mise sur la table par l'envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Elle prévoit une extension de la trêve pendant la période du ramadan et de la Pâque juive, soit jusqu'à la mi-avril. Selon Israël, ce plan prévoit aussi la libération sur cette période de tous les otages encore à Gaza en deux fois, la deuxième étant conditionnée à un accord sur un cessez-le-feu permanent restant à négocier.

Israël qualifie le risque de famine de "mensonge"

Le Hamas a rejeté cette proposition, exigeant de passer à la phase deux prévue par l'accord initial, estimant que le compromis américain revient à permettre à Israël de "se soustraire aux accords qu'il a signés". Face à ce "refus", le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a annoncé la suspension de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. "Israël n'acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages", a-t-il ajouté, menaçant le Hamas "d'autres conséquences" s'il "persiste" dans son "refus".

Le mouvement islamiste palestinien a immédiatement dénoncé comme "un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l'accord" de trêve. Israël "porte la responsabilité" du sort des otages, a-t-il affirmé. L'ONU a alerté sans cesse sur le risque de famine dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. "C'est un mensonge", a estimé dimanche le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideo Saar.

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