Dans une enquête interne, l'armée israélienne reconnaît qu'elle a échoué à empêcher l'attaque du 7-Octobre par le Hamas

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 27/02/2025 19:37

Temps de lecture : 2min

Le général Herzi Halevi, chef d'état-major de l'armée israélienne (au centre), rencontre des forces armées en Israël, le 20 septembre 2024. (ISRAEL DEFENSE FORCES / ANADOLU / AFP)

Une enquête interne de l'armée israélienne sur l'attaque du 7-Octobre a reconnu l'échec de Tsahal à empêcher l'attaque de commandos du Hamas à partir de Gaza, qui a fait plus d'un millier de morts du côté israélien. "L'armée israélienne n'a pas réussi à protéger les citoyens israéliens. La division chargée de Gaza a été submergée dès les premières heures de la guerre, les terroristes ayant pris le contrôle et perpétré des massacres dans les [localités] et sur les routes de la région", a déclaré l'armée dans un résumé de l'enquête remis à des journalistes.

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L'enquête a également révélé que l'attaque du 7-Octobre s'était déroulée en trois vagues successives et que plus de 5 000 personnes avaient pénétré en Israël depuis la bande de Gaza ce jour-là. "La première vague (...) comprenait plus de 1 000 terroristes de la Noukhba, [unité d'élite du Hamas], qui se sont infiltrés sous le couvert d'un feu nourri" de roquettes, selon le résumé de l'enquête fourni par l'armée. Une deuxième vague comprenait 2 000 combattants et que la troisième vague se caractérisait par l'arrivée de centaines d'autres, ainsi que de plusieurs milliers de civils.

Dans une déclaration vidéo diffusée après la publication des résultats de l'enquête, le général Herzi Halevi, chef d'état-major de l'armée israélienne, a dit assumer l'"entière responsabilité" des échecs mis en évidence par l'enquête. "La responsabilité m'incombe. J'étais le commandant de l'armée le 7 octobre et je porte l'entière responsabilité devant vous tous" de ce qui s'est passé, a-t-il déclaré. Sur son site, le quotidien israélien Haaretz assure que le rapport évoque également une "défaillance des services de renseignement [militaire] de plusieurs années" avant l'attaque.