"Aller me battre, c'est trop pour moi en ce moment" : de moins en moins de réservistes israéliens prêts à faire la guerre à Gaza
Les réservistes de l'armée israélienne, envahis notamment par des doutes sur les objectifs de guerre, sont de moins en moins nombreux à répondre à l'appel du gouvernement pour se battre à Gaza.
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Israël a annoncé mercredi 2 avril l'extension de ses opérations militaires pour s'emparer de "larges zones" de la bande de Gaza. Mais l'armée israélienne a-t-elle les moyens des ambitions de son gouvernement ? Après le massacre du 7 octobre 2023, plus de 350 000 réservistes avaient immédiatement répondu à l'appel pour défendre le pays. Aujourd'hui, ils sont moins nombreux et, pour certains, doutent des objectifs de guerre.
Dans un pays en guerre de moins de dix millions d'habitants comme Israël, qui s'appuie sur ses conscrits et ses réservistes pour se défendre, il est compliqué d'affirmer haut et fort qu'on ne veut plus combattre. "Quand tu appartiens à une unité, c'est un petit réseau, tu ne veux pas les décevoir", confie Haïm qui témoigne pourtant en son nom, sans omettre de détails. Après le massacre du 7-Octobre, il a rejoint son unité de sauveteurs sans se poser de question. "Le 7-Octobre, l'objectif de la guerre me semblait évident. Israël était attaqué", rappelle-t-il.
Doutes, fatigue, peur
Mais en novembre dernier, après deux missions à Gaza et très exactement 244 jours de guerre, Haïm décide de jeter l'éponge. "Après mon deuxième séjour à Gaza, j'ai réalisé qu'il n'y avait pas vraiment de but, que les otages ne seraient pas libérés parce que le gouvernement israélien ne faisait rien pour ça."
"J'ai donc décidé de ne plus participer, c'était trop pour moi."
Haïmà franceinfo
"Entre ma première et ma deuxième mission, de moins en moins de gens se sont présentés. C'est à cause du prix à payer, avec la famille, au travail etc. Il y a eu une baisse massive", explique-t-il.
Cette fatigue, c'est la principale menace qui pèse aujourd'hui sur l'armée israélienne. Raz, qui a choisi un pseudonyme, a été mobilisé deux fois à Gaza depuis le 7-Octobre. Il n'a pas déserté mais il refuse de retourner dans l'enclave. "Quand tu vas à la guerre, tu as peur de ne pas revenir. J'étais à Gaza plus de cent jours. Physiquement et mentalement, c'est très dur. Tu ne dors pas, tu ne manges pas, il y a beaucoup de maladies. À chaque fois que j'étais là-bas, mes parents et toute ma famille étaient très anxieux. Aller me battre, c'est trop pour moi en ce moment." La guerre à Gaza est la plus longue de l'histoire israélienne. Plus de 400 soldats sont morts et des milliers ont été blessés.
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