Gaza : une grand-mère française porte plainte contre Israël, notamment pour crime de génocide, après la mort de deux de ses petits-enfants

Les deux victimes sont un petit garçon de 6 ans et une petite fille de 9 ans, tués dans la nuit du 23 au 24 octobre 2023 au nord de la bande de Gaza.

Article rédigé par franceinfo
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Des familles de Palestiniens tentent de fuir des bombardements dans la ville de Gaza, le 16 mai 2025. (BASHAR TALEB / AFP)
Des familles de Palestiniens tentent de fuir des bombardements dans la ville de Gaza, le 16 mai 2025. (BASHAR TALEB / AFP)

Jacqueline, une grand-mère française qui a perdu deux de ses petits-enfants lors d'un bombardement à Gaza, a décidé de porter plainte contre les autorités israéliennes pour homicide volontaire en tant que crime de guerre, crime contre l'humanité et crime de génocide, a appris, vendredi 6 juin, France Inter qui a rencontré la plaignante.

Les deux victimes sont un petit garçon de 6 ans et une petite fille de 9 ans, tués dans la nuit du 23 au 24 octobre 2023 au nord de la bande de Gaza dans le bombardement d'une maison où ils s'étaient réfugiés avec leur petit frère âgé de 5 ans et leur mère Yasmine, tous les deux grièvement blessés.

Le gouvernement français "aurait dû évacuer les Français"

Yasmine, fille unique de Jacqueline, est partie à Gaza avec une association humanitaire. C'est là qu'elle a rencontré son mari. Elle avait tenu à ce que ses trois enfants aient la nationalité française. En février 2019, elle avait été condamnée par contumace à six ans d'emprisonnement à Paris pour financement du terrorisme pour avoir distribué en 2012 et 2013 à Gaza de l'argent récolté par son association à des membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre mouvement islamiste proche du Hamas.

Pour Jacqueline, le gouvernement français "aurait dû évacuer les Français qui habitaient dans la bande de Gaza". Jacqueline a décidé de porter plainte avec la Ligue des droits de l'Homme. Le but de cette plainte, explique Arié Alimi, l'avocat de Jacqueline, est d'appréhender les responsables. Selon lui, il faut que "ceux qui ont été impliqués, d'une manière ou d'une autre, dans les actes qui pourraient être qualifiés de crime contre l'humanité ou de génocide, sachent qu'en sortant des frontières d'Israël ils peuvent être arrêtés à n'importe quel endroit". Il insiste sur le fait que tout le monde peut être concerné "pas uniquement les dirigeants" mais "n'importe qui aura d'une manière ou d'une autre participé".

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