Le cofondateur des glaces Ben & Jerry's dénonce le soutien américain à Israël face au Congrès, avant d'en être expulsé

"On est arrivé à un point où l'on doit faire quelque chose", a déclaré Ben Cohen après avoir été relâché, dénonçant notamment le fait que plus aucune aide humanitaire n'est autorisée à entrer dans Gaza.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Ben Cohen, cofondateur des glaces Ben & Jerry's, est expulsé du Congrès à Whashington, le 14 mai 2025. (SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Ben Cohen, cofondateur des glaces Ben & Jerry's, est expulsé du Congrès à Whashington, le 14 mai 2025. (SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Une intervention remarquée. Le cofondateur de la célèbre marque américaine de crèmes glacées Ben & Jerry's, Ben Cohen, a été expulsé d'une audition parlementaire, mercredi 14 mai à Washington, après avoir dénoncé le soutien du gouvernement américain à Israël dans sa guerre à Gaza.

Ben Cohen est connu pour ses prises de position à gauche et critiques de la politique d'Israël. "Le Congrès finance des bombes pour tuer des enfants à Gaza", a-t-il lancé lors d'une audition où était présent Robert Kennedy Jr, le ministre de la Santé américain. Avec d'autres militants qui ont interrompu la séance, le patron accuse les parlementaires de financer le soutien militaire à Israël en prévoyant des coupes budgétaires dans les programmes d'assurance-maladie aux Etats-Unis.

"Les enfants crèvent de faim"

Une vidéo du collectif pacifiste Codepink montre Ben Cohen, 74 ans, être escorté, menottes aux poignets, par la police du Capitole de Washington alors qu'il s'exclame : "Il faut qu'ils laissent rentrer la nourriture dans Gaza, il faut qu'ils nourrissent les enfants qui crèvent de faim !"

"On est arrivé à un point où l'on doit faire quelque chose", a déclaré Ben Cohen à l'AFP après avoir été relâché, qualifiant de "scandaleux" le fait que les Etats-Unis aient approuvé la livraison "de bombes pour une valeur de 20 milliards de dollars" (17,9 milliards d'euros) à Israël alors que des programmes sociaux sont supprimés outre-Atlantique.

Plus aucune aide humanitaire, pourtant vitale pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza, n'est entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien. Nombre d'organismes, dont Médecins du monde, Médecins sans frontières ou Oxfam, ont alerté sur le risque d'une "famine de masse" si le blocus de l'aide par l'armée israélienne se poursuit.

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