La flottille vers Gaza affirme avoir été "frappée" par un drone au large de Tunis, la Tunisie dément

Les organisateurs du convoi humanitaire ont diffusé une vidéo de surveillance sur laquelle on distingue un éclair de lumière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les organisateurs de la flottille pour Gaza accusent les autorités tunisiennes d'avoir fait un usage d'un drone contre l'un des bateaux, dans la nuit du 8 au 9 septembre 2025. (GLOBAL SUMUD FLOTTILLA)
Les organisateurs de la flottille pour Gaza accusent les autorités tunisiennes d'avoir fait un usage d'un drone contre l'un des bateaux, dans la nuit du 8 au 9 septembre 2025. (GLOBAL SUMUD FLOTTILLA)

La flottille vers Gaza a affirmé qu'un de ses bateaux, le Family Boat, avait été "frappé" par un drone au large de Tunis (Tunisie), dans la nuit de lundi 8 au mardi 9 septembre. La "Global Sumud Flotilla" a partagé une vidéo provenant d'une caméra de surveillance, sur laquelle on entend un vrombissement. Puis on peut voir un militant lever les yeux, s'exclamer et reculer avant qu'une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone.

Un journaliste de l'AFP arrivé rapidement à Sidi Bou Saïd, près de Tunis, a pu voir le bateau entouré par d'autres embarcations mais le feu n'était plus visible. Des centaines de personnes ont afflué vers le port de Sidi Bou Saïd en criant "Free, Free Palestine". La flottille a affirmé que les six personnes à bord étaient saines et sauves, faisant état de dégâts matériels et dénonçant "des actes d'agression visant à faire dérailler [sa] mission". Plusieurs membres de la flottille pour Gaza ont affirmé qu'ils restaient "déterminés" à prendre la mer en direction du territoire palestinien assiégé.

"Aucun drone", répondent les autorités tunisiennes

De son côté, la Garde nationale tunisienne a affirmé à l'AFP n'avoir détecté "aucun drone". "Selon les constatations préliminaires, un incendie s'est déclaré dans les gilets de sauvetage", a déclaré son porte-parole. Les informations faisant état de la présence d'un drone "sont dénuées de tout fondement", a également insisté la Garde nationale dans un communiqué sur Facebook, émettant l'hypothèse que le feu ait pu être déclenché par un mégot de cigarette. Houcem Eddine Jebabli avait initialement indiqué que le bateau se trouvait à 50 milles du port de Sidi Bou Saïd, qui se trouve lui-même non loin du palais présidentiel de Carthage.

Le militant brésilien Thiago Avila a publié dans une vidéo sur Instagram le témoignage d'un autre membre de la flottille assurant avoir vu un drone. "C'était à 100% un drone qui a lâché une bombe", a affirmé ce militant. La rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, qui vit en Tunisie et s'est rendue dans la nuit au port de Sidi Bou Saïd, a partagé sur X une vidéo de la caméra de surveillance du bateau. "1. Bruit de ce que l'équipage a identifié comme étant un drone. 2. L'équipage déclenche l'alerte et appelle à l'aide. 3. Explosion. A vous d'en tirer les conclusions", a-t-elle écrit dans son message.

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