Entre discussions et provoc', comment l'Iran défend son programme nucléaire
Nouvelles manœuvres militaires, suspension des ventes de pétrole... Téhéran veut être en position de force pour dialoguer avec les Occidentaux sur la question du nucléaire.
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La question du nucléaire iranien donne lieu à une nouvelle guerre des nerfs entre le régime de Mahmoud Ahmadinejad et l'Occident.
L'Iran, objet de sanctions en raison de son programme nucléaire controversé, multiplie les démonstrations de force dans la région, notamment à l'intention des pays de l'Union européenne. Une stratégie entre diplomatie et menaces.
• La discussion : l'Iran se dit ouvert à la négociation
Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est arrivée lundi 20 février à Téhéran. Sa mission : essayer de trouver une solution diplomatique à la question nucléaire iranienne. Les Etats-Unis, Israël et plusieurs puissances occidentales s'inquiètent, en dépit des démentis de Téhéran, d'une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien. Celui-ci fait l'objet de six résolutions de l'ONU dont quatre assorties de sanctions ensuite renforcées par les pays occidentaux.
L'Iran a souhaité dimanche une reprise rapide des négociations avec les grandes puissances, selon son ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi. Téhéran "attend la réponse" du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) à la lettre envoyée mercredi par le négociateur iranien Saïd Jalili à la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a affirmé le ministre iranien.
• La menace : l'Iran brandit l'arme pétrolière face à l'Europe
S'il se déclare ouvert à la discussion, le régime veut l'aborder en position de force. Dimanche, l'Iran a annoncé qu'il cessait de vendre son pétrole à la France et au Royaume-Uni, en réponse aux sanctions économiques renforcées décidées par ces pays. Lundi, l'Iran a menacé de cesser ses ventes de pétrole à d'autres Etats européens si l'Europe poursuit ses "actions hostiles" contre Téhéran, selon le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole, Ahmad Ghalebani. Ce dernier, a mentionné nommément l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, le Portugal et les Pays-Bas.
Mais en Europe, l'embargo s'organise : la Belgique, les Pays-Bas et la République tchèque ont cessé d'importer du pétrole en provenance d'Iran tandis que la Grèce, l'Espagne et l'Italie ont réduit leurs achats, a annoncé lundi la Commission européenne.
L'embargo décidé le mois dernier par les Vingt-Sept doit entrer en vigueur le 1er juillet, ce délai devant permettre aux Etats membres de trouver des solutions d'approvisionnement alternatives.
• La provocation : l'Iran renforce sa présence militaire dans la région
L'Iran a annoncé lundi le lancement de "grandes manœuvres pour renforcer la défense anti-aérienne" de ses sites "sensibles et en particulier nucléaires", a indiqué l'agence officielle Irna.
Ces manœuvres de quatre jours doivent avoir lieu dans "la moitié sud du pays", bordant notamment le Golfe, a ajouté l'agence en précisant qu'elles impliqueraient une large panoplie de missiles, les systèmes radar et l'aviation de l'Iran.
Autre sujet de tension lundi : deux navires de guerre envoyés par l'Iran la semaine dernière en Méditerranée sont arrivés dans le port syrien de Tartous. C'est la deuxième fois seulement que des navires de guerre iraniens pénètrent en Méditerranée depuis la révolution islamique de 1979. Leur mission : former la marine syrienne, a annoncé lundi la chaîne d'information télévisée en continu Irinn. Cette "formation" intervient alors que le régime de Damas, principal allié de Téhéran au Moyen-Orient, est menacé par une révolte de sa population.
Israël a indiqué samedi qu'il "suivrait de près le déplacement de deux navires pour vérifier qu'ils ne s'approchent pas des côtes israéliennes". Cette nouvelle mission, la deuxième en un an en Méditerranée, vise essentiellement à "renforcer la présence de l'Iran dans les eaux internationales, qui est son droit naturel, et constitue un signe de notre puissance maritime", a déclaré le ministre de la Défense, Ahmad Vahidi, à l'agence officielle Irna. En d'autres termes : à bomber le torse pour asseoir sa puissance.
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