Crise sociale en Irak : un nouveau mort à Bassorah, des obus sur la zone verte à Bagdad
Le pays est secoué par un mouvement anti-corruption dans la province de Bassorah, la région pétrolière du sud.
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Tensions en Irak. Trois obus se sont abattus tôt vendredi 6 septembre sur la Zone verte où siègent les autorités à Bagdad, alors qu'un couvre-feu était imposé à Bassorah, capitale de la province pétrolière du sud, après la mort d'un nouveau manifestant et l'incendie de bâtiments publics et de sièges de partis. L'attaque au mortier sur le secteur ultra-sécurisé de Bagdad, un incident rare et dont les auteurs ne sont pas identifiés, n'a fait "ni victime ni dégât", selon le commandement des opérations dans la capitale irakienne.
Elle survient sur fond de contestation sociale dans la province de Bassorah, la plus riche en hydrocarbures du pays et pourtant l'une des moins bien dotées en infrastructures, qui s'est soldée par de la mort de huit personnes depuis mardi. Ce mouvement, dénonçant l'incurie de la classe politique, a débuté le 8 juillet pour réclamer eau, électricité et emplois. Il vient d'être relancé par une crise sanitaire qui a mené plus de 30 000 personnes à l'hôpital pour des intoxications à l'eau polluée à Bassorah.
Vingt-trois morts depuis juillet
Dans la nuit à Bassorah, d'imposants nuages d'épaisse fumée noire et de hautes flammes s'élevaient du siège du gouvernorat, de la résidence du gouverneur provincial, ainsi que des sièges de partis politiques et groupes armés. Pendant ce temps, des milliers de manifestants étaient de nouveau dans la rue, ont constaté des correspondants de l'AFP. Dans le chaos créé par ces incendies, "une personne a été tuée et 35 blessées, donc 24 civils et 11 membres des forces de l'ordre", selon un communiqué du ministère de la Santé, qui ne fournit pas d'autre détail.
Début juillet, lorsqu'avait éclaté à Bassorah le mouvement anticorruption, les manifestants s'en étaient déjà pris aux partis et groupes armés. Ce mouvement, qui avait gagné l'ensemble du sud du pays et Bagdad, s'était ensuite essoufflé, alors que le gouvernement annonçait le déblocage d'un plan d'urgence de plusieurs milliards de dollars. Le mouvement est reparti, vendredi dernier, avant de dégénérer ces derniers jours en violences meurtrières, les défenseurs des droits de l'Homme mettant en cause les forces de l'ordre. Les autorités, elles, pointent du doigt des "vandales" infiltrés parmi les manifestants et assurent avoir ordonné aux troupes de ne pas tirer. Au total, 23 personnes ont été tuées depuis début juillet à travers le pays lors des troubles.
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