Arthur, Charlotte Gainsbourg, Philippe Torreton... Des personnalités et des instances juives demandent à Emmanuel Macron de poser des conditions pour reconnaître l'Etat palestinien

Les signataires de cette lettre ouverte publiée vendredi par "Le Figaro" appellent le chef de l'Etat à attendre "la libération des otages et le démantèlement du Hamas" avant de reconnaître l'Etat de Palestine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Charlotte Gainsbourg, lors du Festival de Cannes le 18 mai 2025. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)
Charlotte Gainsbourg, lors du Festival de Cannes le 18 mai 2025. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Ils en appellent "solennellement" au chef de l'Etat. Des représentants des instances juives et des artistes, intellectuels ou entrepreneurs demandent à Emmanuel Macron de conditionner la reconnaissance d'un Etat palestinien "à la libération des otages et au démantèlement du Hamas", dans une lettre ouverte publiée vendredi 19 septembre par Le Figaro.

"C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme", affirme cette lettre signée par le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, le président du Consistoire central, Elie Korchia, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et le président du FSJU (Fonds social juif unifié), Ariel Goldmann. Parmi les signataires se trouvent également, entre autres, les comédiens Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton, les philosophes Bernard-Henri Levy et Raphaël Enthoven, l'animateur Arthur, le directeur de la Fondapol Dominique Reynié, l'économiste Alain Minc et le dessinateur Joann Sfar.

Contre "l'étau meurtrier" du Hamas

Alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à reconnaître un Etat palestinien lundi lors de l'Assemblée générale des Nations unies, les signataires l'appellent à affirmer "avec la même fermeté" que cette reconnaissance interviendra "après la libération des otages et le démantèlement du Hamas". Sinon, cette reconnaissance "n'aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages", estiment les signataires, qui appellent "de toutes [leurs] forces à la paix au Proche-Orient".

"Nous savons que ce n'est pas votre intention, pourtant une reconnaissance demain avant la réalisation des conditions que vous aviez énoncées serait revendiquée comme une victoire symbolique pour le Hamas, qui ne ferait qu'aggraver l'étau meurtrier qu'il impose aux Palestiniens", ajoute la lettre.

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